La Coordination rurale bloque les centrales d’achats du Sud-Ouest

Au troisième jour de mobilisation, la Coordination rurale a commencé mercredi 20 novembre à bloquer les centrales d’achat dans le Sud-Ouest. A la mi-journée, un tracteur du syndicat agricole équipé d’une grande remorque s’est installé en travers de la route d’accès menant à une plateforme logistique du groupe Leclerc à Mont-de-Marsan (Landes), a constaté un correspondant de l’AFP. « Aucun camion ne sort ni n’entre »a déclaré le président du CR40, Vincent Coco, éleveur. Ses collègues du CR33 ont bloqué l’accès à une autre centrale d’achat grande distribution à Beychac-et-Cailleau (Gironde), tandis qu’un convoi de tracteurs CR47 quittait Agen en milieu de matinée en direction de Bordeaux. Suivez notre diffusion en direct.

Échange avec Michel Barnier. La section Lot-et-Garonne de la Coordination rurale a pris l’initiative mercredi matin d’appeler Michel Barnier. Ils lui ont demandé « des engagements sur la non-transposition des normes européennes » parce que pour eux « le point de résolution de la crise agricole est là »rapportent les journalistes de franceinfo qui ont pu écouter l’échange. « Vous avez ma parole »a répondu le Premier ministre.

« Bloquer définitivement le pays n’est pas acceptable », a déclaré le ministre de l’Agriculture. Invitée de « 4V » sur France 2, Annie Genevard a réagi aux blocages organisés par les agriculteurs sur le terrain. « Protester contre le Mercosur, exprimer ses inquiétudes, exiger des progrès dans un certain nombre de domaines est légitimecroit le ministre. Attaquer des biens, s’en prendre à des personnes, bloquer définitivement le pays, ce n’est pas acceptable. »

Acte 2. Moins d’un an après une première mobilisation historique, les syndicats agricoles estiment ne pas avoir suffisamment progressé. Ils craignent également la ratification prochaine d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie).

Une première réponse politique. La FNSEA a accueilli un « première victoire » avec l’annonce d’un vote à l’Assemblée nationale sur cet accord commercial. Cela aura lieu le 26 novembre.