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la coopérative ferroviaire dans l’attente de la décision du tribunal de commerce

la coopérative ferroviaire dans l’attente de la décision du tribunal de commerce

Le tribunal de commerce de Cahors dans le Lot devrait annoncer, ce lundi 29 avril, la fin de l’aventure Railcoop. La coopérative figeacienne s’est lancée dans le fret ferroviaire en 2021. Elle prévoyait d’ouvrir une ligne voyageurs, mais a été placée en redressement judiciaire à l’automne 2023.

C’est la chronique d’une mort annoncée. Le tribunal de commerce de Cahors devrait se prononcer ce lundi 29 avril sur la liquidation judiciaire de Railcoop. La coopérative du Lot n’a pas réussi sa contestation des lignes ferroviaires alternatives.

Créée en 2019 à Figeac, la coopérative ferroviaire du Lot a clairement affiché ses ambitions : exploiter une ligne entre Bordeaux et Lyon. Mais en 2021, cela commencera par le transport de marchandises. Railcoop exploite des trains de marchandises jusqu’au printemps 2023.

Sauf que ce transport de marchandises s’avère très vite peu rentable. Railcoop fonctionne à perte : « Le fret nous a coûté 3 millions d’euros », estimait alors le PDG de la coopérative. L’entreprise a donc décidé de arrêter l’activité de fret se consacrer pleinement au transport de personnes, initialement prévu pour 2022, mais plusieurs fois reporté.

Railcoop souhaitait avant tout relancer les lignes abandonnées par la SNCF. L’entreprise avait pour objectif de proposer un aller-retour par jour entre Bordeaux et Lyon, « pour un prix qui devrait être équivalent à celui du covoiturage« . Pour lancer ce train « citoyen », une collecte de fonds est en cours.

Railcoop appelle ses 14.500 adhérents à récolter 500.000 euros. Cet argent est destiné à payer les factures, les salaires et à mettre en place la file d’attente tant attendue. Mais en septembre 2023, l’objectif n’est pas atteint. La cagnotte est estimée à 386 500 euros. Une procédure de recouvrement judiciaire est ouverte devant le tribunal de commerce de Cahors.

A partir d’octobre 2023, Railcoop obtient un sursis de 6 mois pour sauver la coopérative : «Nous avions convaincu un fonds d’investissement espagnol et nous avions des lettres d’intention pour couvrir 60 % du budget. rapporte le PDG de Railcoop dans la presse. « Il nous manquait 3,5 millions d’euros. »

Pour ce faire, il aurait fallu revendre deux trains d’occasion et ne pas se retrouver en conflit avec l’entreprise qui les stocke et réclame près de 900 000 euros de frais de garage. L’affaire est portée devant la justice et le tribunal de Clermont réclame quelque 400 000 euros à Railcoop. Mouvement de miséricorde.

Si la liquidation judiciaire est prononcée ce lundi, la totalité des sommes investies, soit environ 300 euros pour chaque adhérent, sera perdue.

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