La consultation des médecins généralistes pourrait passer à 30 euros en décembre, selon un projet d’accord
Le prix d’une consultation chez un médecin généraliste passera à 30 euros en décembre, selon un projet d’accord finalisé vendredi 17 mai par l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux.
Ce projet d’accord, qui prévoit également des revalorisations pour les spécialistes et des engagements collectifs pour l’accès aux soins, doit désormais être ratifié par un groupe de syndicats suffisamment représentatif pour entrer en vigueur. Des consultations internes au syndicat auront lieu la semaine prochaine, avec l’espoir de conclure l’accord au cours de la dernière semaine de mai.
Le docteur Franck Devulder, président du syndicat CSMF des médecins spécialistes et généralistes, s’est montré favorable à une ratification par son organisation. « Cet accord, qui est un compromis, apporte-t-il un bénéfice ? Je pense que oui « dit M. Devulder. « Et est-ce que cela amène des contraintes supplémentaires pour les médecins ? Je crois que non « il a résumé.
Un dernier élément « manquant »
« Presque tous les éléments sont sur la table »mais « il en manque toujours un », a jugé, de son côté, le docteur Jean-Christophe Nogrette, l’un des dirigeants du syndicat MG France, organisation suffisamment représentative pour valider à elle seule le nouvel accord du côté des médecins généralistes. Ce dernier élément manquant pour MG France concerne l’avis ponctuel d’un consultant, une consultation du spécialiste sollicitée par le médecin généraliste pour avis, qui devrait être porté à 60 euros en décembre dans le projet d’accord.
Les médecins généralistes veulent s’assurer que cette consultation ne puisse pas être utilisée par des spécialistes pour orienter les patients les uns vers les autres, en contournant le médecin traitant. Selon plusieurs syndicats et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), ce conflit devrait être résolu sans trop de difficultés dès le week-end, par une dernière modification du libellé du projet d’accord par la CNAM.
D’une manière générale, les différentes revalorisations contenues dans le projet représentent à terme 1,6 milliard d’euros de dépenses supplémentaires pour l’Assurance maladie, et 1,9 milliard d’euros de dépenses supplémentaires incluant les dépenses de complémentaire santé, a indiqué le directeur général de la CNAM, Thomas Fatôme. Le projet d’accord comprend également » pour la première fois « de la « objectifs partagés » sur l’accès aux soins ou sur le contrôle des prescriptions, s’est-il félicité.