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La construction d’un hôtel de luxe de 50 chambres et 50 piscines crée la polémique sur l’île de Paros

Cinquante chambres et une piscine pour chacune de ces chambres. Le projet d’un hôtel de luxe cinq étoiles met en lumière des enjeux centraux sur l’île de Paros, en Grèce, note Libérer :celles du surtourisme et de la protection de l’environnement.

Pour les habitants de cet archipel des Cyclades, cette construction sur cette plage, «située dans un cadre magnifique» et qui est «la plus fréquentée de l’île», va «dénaturer le lieu». Mi-juillet, des centaines de personnes ont manifesté contre ce projet. Elles dénoncent notamment les problèmes que peut engendrer une telle construction, comme les «ressources en eau et en électricité» et la quantité de déchets à traiter. Les militants du Mouvement citoyen de Paros, interrogés par le quotidien, soulignent également que le site se trouve sur «une pente où s’écoulent les eaux de pluie». Pour eux, cet hôtel va «mettre en danger l’espace naturel».

Interrogé par les médias nationaux, Giorgos Nikitidis, l’ingénieur de ce complexe de luxe, a assuré que tout était parfaitement légal, appuyant ses propos sur les permis nécessaires obtenus en deux ans. Il a également répondu à toutes les critiques, concernant l’eau de la piscine, l’électricité ou les bâtiments qui s’intégreront « parfaitement dans le paysage ». Puis il a taclé : « Nous sommes plus respectueux de l’environnement que la plupart de ceux qui vivent ici. »

15 000 habitants par an et 500 000 touristes en deux mois

Comment concilier tourisme et protection de l’environnement ? Le maire de Paros, Kostas Bizas, estime qu’il faut « davantage de règles », affirmant que l’île « ne pourra pas continuer à soutenir un tel développement ». Il rappelle que 15 000 personnes y vivent à l’année, mais que 500 000 touristes viennent en juillet et août. « En plus des multiples problèmes d’approvisionnement que cela entraîne pour l’été, cela en crée d’autres hors saison. Par exemple, les enseignants et le personnel médical ont du mal à trouver un logement à l’année », explique-t-il. Libérer.

En juin 2020, rappelle LibérerLe Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a assuré que la Grèce devait devenir « un leader du tourisme durable ». Mais depuis, de nouveaux hôtels et résidences ont continué à être construits dans tout le pays.

Selon un sondage réalisé par le groupe de réflexion Eteron, 30,5% des Grecs estiment que le pays souffre de surtourisme et 19,6% estiment qu’il n’y a pas de problème dans ce domaine.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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