La production mondiale de vin a diminué de 10 % en 2023, atteignant le niveau le plus bas depuis 1961, a indiqué l’Organisation internationale du vin, ce jeudi 25 avril, avec 237 millions d’hectolitres produits. Les grandes régions viticoles, de l’Italie à l’Australie, n’ont pas été épargnées par une série de catastrophes naturelles exacerbées par le changement climatique. L’Italie, notamment, a vu sa production chuter de 23% avec 38 millions d’hectolitres de vin produits, sa pire performance depuis 1950. La récolte a également fortement diminué au Chili (-11%), en Australie (-26%) et en Afrique du Sud (-10%), principaux producteurs de vin de l’hémisphère sud. Ces chiffres alarmants ne sont pas que des statistiques ; ils révèlent un écosystème en danger, où les vignerons luttent contre des éléments de plus en plus imprévisibles.
Alors que certains pays voient leur production s’effondrer, d’autres, comme la France, semblent mieux résister, avec une augmentation de 4%. Le pays est redevenu le leader mondial de la production de vin, atteignant 48 millions d’hectolitres, même si la production a chuté de 15 % dans l’ancien Languedoc-Roussillon. La France a investi dans des programmes de soutien comme la distillation et l’arrachage pour lutter contre la surproduction, tandis que des pays comme l’Inde augmentent leur superficie viticole (+3% pour l’Inde). Ces stratégies variées montrent que la production viticole tient toujours le coup !
La baisse de la production a inévitablement affecté la consommation, qui a diminué de 3% en 2023, à 221 millions d’hectolitres consommés. Cette baisse, la plus faible depuis 1996, est également exacerbée par l’inflation, qui augmente les prix et réduit le pouvoir d’achat des consommateurs. Les marchés émergents, notamment en Chine, ont souffert les impacts les plus marqués avec une baisse de la consommation de 25%. La superficie cultivée en vigne, tant pour le vin que pour le raisin de table, a diminué pour la troisième année consécutive, en baisse de 0,5% en 2023 pour atteindre 7,2 millions d’hectares.
La filière vitivinicole doit innover tout en préservant les traditions qui font l’essence de son identité. La clé réside dans l’adoption de pratiques agricoles durables et la diversification des cépages résistants aux conditions climatiques extrêmes. De plus, sensibiliser et éduquer les consommateurs sur l’importance de choisir des vins durables peut jouer un rôle crucial dans la durabilité du secteur.
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