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La consommation de jus de fruits plus risquée pour le cœur que celle de sucreries, selon cette étude

La consommation de jus de fruits plus risquée pour le cœur que celle de sucreries, selon cette étude

Selon une étude suédoise publiée ce lundi 9 décembre, les boissons sucrées augmenteraient davantage le risque de contracter des maladies cardiovasculaires que les pâtisseries ou le chocolat.

Une découverte surprenante. La consommation de boissons sucrées, comme les jus de fruits ou les sodas, augmente davantage le risque de maladies cardiovasculaires que les sucreries comme les pâtisseries, le chocolat ou les bonbons, selon une étude suédoise publiée ce lundi 9 décembre par Frontiers. Au contraire, une consommation raisonnable de ces friandises réduit même le risque de contracter ce type de maladie.

« Ce contraste surprenant souligne l’importance de considérer non seulement la quantité de sucre consommée, mais également sa source et son contexte », explique Suzanne Janzi, chercheuse à l’Université de Lund en Suède et première auteure de l’étude. , dans un communiqué.

Attention, il ne faut pas oublier que de manière générale, une consommation excessive de sucres ajoutés augmente le risque de maladies cardiovasculaires selon cette étude réalisée sur près de 70 000 Suédois et femmes âgés de 45 à 83 ans, suivis pendant 22 ans. . Mais il apparaît que ces sucres ajoutés sont encore plus nocifs pour la santé lorsqu’ils sont contenus dans les boissons.

« Une consommation extrêmement faible de sucre peut ne pas être bénéfique »

Consommer plus de huit verres par semaine de jus de fruit ou de soda augmente le risque d’anévrisme de l’aorte abdominale de 31 %, d’accident vasculaire cérébral ischémique de 19 % ou encore d’insuffisance cardiaque de 18 %. A noter que « même sans sucre ajouté, un jus de fruit peut contenir autant de sucre qu’un soda », souligne du Figaro Mathilde Touvier, directrice de recherche en épidémiologie nutritionnelle à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

Le risque avec des friandises ou des garnitures comme du miel ou de la confiture est bien moindre. Au contraire, consommer une quantité raisonnable de certaines pâtisseries tend à réduire ce risque.

« Les chiffres montrent que les personnes qui en consomment 14 par semaine réduisent de 30 % leur risque de développer des problèmes cardiaques, par rapport à celles qui n’en consomment que 2 », explique Suzanne Janzi.

Il n’est donc pas non plus recommandé d’arrêter ou de réduire radicalement sa consommation de sucre. « Bien que notre étude observationnelle ne puisse établir un lien de cause à effet, ces résultats suggèrent qu’une consommation extrêmement faible de sucre pourrait ne pas être nécessaire ou bénéfique pour la santé cardiovasculaire », explique le chercheur.

« Cela pourrait refléter des comportements alimentaires sous-jacents : les individus consommant très peu de sucre pourraient avoir un régime très restrictif ou limiter leur consommation de sucre en raison de problèmes de santé préexistants », note-t-elle ailleurs.

La consommation de garnitures sucrées réduit le risque de contracter une insuffisance cardiaque de 10 % et une sténose aortique de 15 à 20 % selon la quantité. Cependant, la modération est toujours de mise. Le risque d’anévrisme de l’aorte abdominale augmente de 34 % en cas de consommation excessive, soit plus de 28 portions par semaine. De manière générale, l’Anses recommande de ne pas « consommer plus de 100 grammes de sucres par jour (hors lactose et galactose) et pas plus d’un verre de boisson sucrée ».

Des sucres liquides qui « procurent moins de satiété »

S’il est établi que des travaux supplémentaires seront nécessaires pour comprendre la différence entre les impacts des boissons sucrées et des sucreries sur l’organisme, un élément a déjà été mis en avant : le mode de consommation.

« Les sucres liquides, présents dans les boissons sucrées, procurent généralement moins de satiété que les formes solides, c’est-à-dire qu’ils provoquent une sensation de satiété moindre, ce qui peut conduire à une surconsommation », explique Suzanne Janzi. De plus, « le contexte joue aussi un rôle ».

« Les friandises sucrées sont souvent consommées dans un cadre social ou lors d’occasions spéciales, tandis que les boissons sucrées peuvent être consommées plus régulièrement », ajoute le chercheur.

« Il Il est également courant de consommer un verre de soda en dehors des repas, ce qui provoque un pic glycémique supplémentaire, ayant un impact plus important sur le risque de maladies cardiovasculaires », ajoute Guillaume Walther, professeur de physiologie cardiovasculaire expérimentale, au Figaro. à l’Université d’Avignon.

Pour trouver des explications plus scientifiques, comme des différences de métabolisme, les chercheurs aimeraient mener des études sur d’autres populations. « Nos résultats sont basés sur une population suédoise, dont les habitudes alimentaires et les facteurs de style de vie peuvent différer de ceux des autres populations », a déclaré Suzanne Janzi. « Ces résultats ne peuvent pas être directement transposés à d’autres populations ayant des cultures alimentaires différentes. »

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