Tesla a annoncé officiellement qu’elle déploierait son logiciel de conduite entièrement autonome (FSD) en Europe et en Chine d’ici le premier trimestre 2025, sous réserve de l’approbation des autorités. La nouvelle a été partagée sur les réseaux sociaux, Tesla précisant que le calendrier de mise en œuvre pourrait changer en fonction des approbations dans ces régions.
En attendant les feux verts
Cette décision intervient après des années de développement et des rumeurs persistantes sur le travail de Tesla en Chine, où le constructeur a renforcé ses équipes pour préparer le lancement. En juillet dernier, Elon Musk avait déjà évoqué une possible autorisation des régulateurs chinois d’ici fin 2024, élément crucial pour que le FSD puisse arriver sur le marché.
Shanghai, qui abrite une gigantesque usine Tesla, a récemment autorisé dix véhicules à tester cette technologie, une étape importante. En Europe, la voie semble également s’éclaircir grâce à des ajustements réglementaires qui faciliteront le lancement de ces fonctions de conduite assistée plus avancées que l’actuel Autopilot.
En raison de la demande populaire, l’équipe d’IA de Tesla publie une feuille de route :
Septembre 2024
– v12.5.2 avec des kilomètres améliorés d’environ 3x entre les interventions nécessaires
– v12.5.2 sur ordinateur AI3 (modèles unifiés pour AI3 et AI4)
– En fait, c’est une invocation intelligente
– Cybertruck Autopark 📐
– Suivi oculaire avec lunettes de soleil 🕶️
-…— Tesla IA (@Tesla_AI) 5 septembre 2024
Les indices d’un lancement imminent se multiplient ces derniers temps. Tesla a fait une démonstration de conduite autonome au responsable suédois des transports Rikard Fredriksson lors d’un test sur les routes allemandes. Par ailleurs, un Model X en phase de validation a été repéré en Europe, ce qui renforce l’hypothèse d’un lancement dans les prochains mois.
Outre le lancement du FSD, Tesla a dévoilé de nouvelles améliorations de son logiciel, avec des fonctions telles que « Actually Smart Summon » (la voiture rejoint automatiquement l’utilisateur) et « Autopark » (la voiture se gare toute seule sans intervention du conducteur), mais aussi des développements spécifiques pour le Cybertruck, son gros pick-up électrique.
La firme californienne a indiqué qu’elle comptait lancer ces nouvelles fonctionnalités dès octobre, avec notamment le stationnement autonome et la marche arrière. L’une des innovations notables est le suivi des yeux du conducteur, même avec des lunettes de soleil, pour améliorer la sécurité.
Malgré un certain optimisme des investisseurs qui ont célébré l’action Tesla ces derniers jours, il faut rester prudent quant au respect des délais annoncés par Elon Musk. Le PDG de Tesla est en effet connu pour ses fausses promesses et son agressivité en matière de calendrier ; il a repoussé à plusieurs reprises les échéances de projets clés comme le FSD, le Semi et le Cybertruck.
En Europe, la mise en service de la FSD pourrait prendre du temps, notamment en raison du processus d’approbation plus long. Si le constructeur automobile parvient à surmonter ces obstacles, l’impact sur ses activités pourrait être important, car la conduite autonome est au cœur du prochain robotaxi, le « Cybercab », qui devrait être dévoilé le mois prochain.
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