la condamnation du chanteur pour pédopornographie confirmée en appel

Un tribunal fédéral de Chicago a confirmé la condamnation en appel du chanteur R.Kelly pour pédopornographie. L’artiste devra purger une peine de vingt ans de prison.

R.Kelly sera bel et bien emprisonné. Le chanteur américain a fait appel de sa peine de 20 ans de prison devant la justice américaine. Mais un tribunal fédéral de Chicago (Illinois) a rejeté ce vendredi les arguments de la défense.

Pour rappel, R.Kelly avait déjà été condamné, en septembre 2021, pour avoir organisé depuis plusieurs années un « système » d’exploitation sexuelle de jeunes femmes, dont des adolescentes. Pour ces faits, il purge déjà une peine de trente ans de prison.

Par la suite, en février 2023, l’artiste mondialement connu pour « I Believe I Can Fly » a été reconnu coupable de production de contenus pédopornographiques, ainsi que de détournement de mineur. Cependant, le juge a ordonné qu’il ne purge une peine supplémentaire d’un an de prison après sa première peine de 30 ans. À 57 ans, cela lui donne l’espoir de ne pas finir ses jours en cellule.

Un nouveau recours devant la Cour suprême

Ce vendredi, l’avocate de R.Kelly, Jennifer Bonjean, a tenté de démontrer que le délai de prescription des poursuites avait été dépassé. Mais cette demande a été rejetée par le tribunal. «Pendant des années, Robert Sylvester Kelly a commis des violences sexuelles contre des filles mineures. En utilisant un stratagème complexe pour faire taire les victimes, il a longtemps évité les conséquences », mais « ces crimes l’ont finalement rattrapé », a-t-elle déclaré dans son jugement.

La défense a indiqué qu’elle souhaitait à nouveau faire appel, cette fois devant la Cour suprême. « Nous sommes déçus du jugement mais notre combat est loin d’être terminé », a-t-elle déclaré dans une déclaration aux médias américains.

Ces procès, figures du mouvement #Metoo aux Etats-Unis, avaient permis de démontrer les violences sexuelles commises par R.Kelly depuis plusieurs décennies. Des extraits de vidéos le montrant agressant des jeunes filles de 14 ans ont même été diffusés lors du premier procès.