Le groupe français a annoncé lundi l’acquisition du premier opérateur portuaire du Brésil, Santos Brasil, devenu un passage obligé pour le commerce international.
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La compagnie maritime française CMA-CGM a annoncé, lundi 23 septembre, le rachat du plus grand opérateur aéroportuaire du Brésil : Santos Brasil. Pour cette acquisition stratégique, le groupe vient de signer un chèque de 1,8 milliard d’euros. Santos Brasil est à ce jour l’un des plus gros investissements du groupe dirigé par le puissant homme d’affaires Rodolphe Saadé, qui avoue avoir mis sur la table une somme qu’il n’aurait pas déboursée il y a seulement quelques années. Mais, à ses yeux, l’économie brésilienne est devenue « une industrie de la finance ».mûr et dynamique ».
Quand on parle d’infrastructures portuaires, on parle en réalité de postes clés que sont trois immenses terminaux dans la région de Sao Paulo, porte ouverte sur un eldorado commercial. Troisième compagnie maritime mondiale et première compagnie française, CMA-CGM ne pouvait pas passer à côté de cette opération qui marque une nouvelle étape importante dans son développement. Une opération d’autant plus stratégique que le panier d’investissement comprend une compagnie maritime dont les navires peuvent irriguer l’Amérique latine. Une opportunité de maîtriser la chaîne de transport et les coûts de production.
Appétit insatiable de l’ogre des mers marseillais, présent aujourd’hui dans 160 pays, bien plus loin que les porte-conteneurs géants que l’on voit barrant l’horizon au large des côtes françaises ou dans la Manche pour rejoindre les pays d’Europe du Nord. En début d’année, CMA a acquis Bolloré Logistics pour près de cinq milliards d’euros et avec 14 000 salariés. CMA-CGM a été créé en 1978 par Jacques Saadé (Franco-Libanais d’origine syrienne), père de l’actuel PDG Rodolphe. Le groupe possède aujourd’hui une cinquantaine de terminaux de fret dans le monde, ce qui lui permet de concurrencer le géant américain DHL.
Le groupe CMA-CGM table sur un peu plus de trois milliards d’euros de bénéfices en 2023 contre 22 milliards en 2022, grâce à la reprise post-Covid. Les échos, Lundi 23 septembre, Rodolphe Saadé assure qu’il sera là si l’Etat français met en place une contribution de solidarité exceptionnelle dans le cadre de l’évolution de sa politique fiscale.
francetvinfo
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