la Commission européenne confie deux nouveaux lancements à Ariane 6
En annonçant lundi qu’elle confierait à Ariane 62 le lancement des quatre premiers satellites de la constellation Galileo nouvelle génération, la Commission européenne semble vouloir effacer au plus vite cette terrible défaite pour la souveraineté européenne en matière d’accès à l’espace. Cet automne, elle a confié à l’américain SpaceX la mise en orbite de quatre satellites de la constellation (L12 et L13), dont deux ont été lancés dans la nuit de samedi à dimanche par un lanceur Falcon 9 depuis le centre spatial Kennedy en Floride (L12). . « Les deux satellites contribueront à accroître la fiabilité des informations de positionnement »au bénéfice de près de la moitié de la population mondiale qui utilise les services Galileo, a expliqué la Commission européenne.
« Ce nouveau lancement élargit la constellation Galileo déjà en orbite, en vue d’atteindre sa pleine capacité avec 24 satellites opérationnels en positions nominales et des satellites de réserve en orbite », explique Bruxelles dans un communiqué publié lundi.
Il s’agit du premier lancement depuis 2021 pour Galileo, dont les satellites sont cloués au sol en raison du départ des Russes de Kourou (Soyouz), de la fin prévue d’Ariane 5 en juillet 2023 et du retard de quatre ans d’Ariane 6, qui devrait rendre son premier vol entre mi-juin et fin juillet. Responsable du programme de navigation par satellite Galileo, la Commission européenne a dû signer en 2024 un contrat avec Elon Musk (SpaceX/Starlink), le concurrent le plus dangereux de l’industrie spatiale européenne (lanceurs, opérateurs et fabricants de satellites) pour deux lancements afin d’éviter le signal. dégradation.
Lancements prévus en 2026 et 2027
Ce nouveau contrat signé par l’Agence du programme spatial de l’Union européenne (EUSPA), le bras armé de Bruxelles, permet enfin un retour à la normale en termes de souveraineté… à condition bien sûr qu’Ariane 6, le nouveau lanceur lourd européen développé et conçu par ArianeGroup, démontre très rapidement sa fiabilité et sa crédibilité. Cette commande porte à cinq le nombre total de lancements prévus à bordAriane 6 pour le compte du système européen de navigation par satellite performant Galileo : les trois derniers lancements des paires de satellites de première génération (L14-L15-L16) ainsi que les deux premiers de la deuxième génération (L17-L18). Depuis 2011, Arianespace a lancé 28 satellites Galileo depuis le Centre Spatial Guyanais (CSG).
«Arianespace réaffirme son engagement à garantir à l’Europe un accès fiable et souverain àespace », a souligné le président exécutif d’Arianespace Stéphane Israël.
Après les lancements des derniers satellites de première génération en 2025, ces deux nouveaux lancements supplémentaires sont prévus en 2026 et 2027 et embarqueront par paires les quatre premiers satellites Galileo de deuxième génération. » Ariane 6 franchit les dernières étapes qui mèneront à son premier vol cet été, ce qui permet d’envisager la reprise du déploiement de la constellation Galileo depuis le Centre Spatial Guyanais en 2025. », a expliqué Stéphane Israël. Airbus Défense et Espace et Thalès Alénia Espace construisent chacun six satellites qui formeront ensemble la première flotte de la deuxième génération. Les satellites, pesant environ 2 000 kilos et équipés d’une propulsion électrique, rejoindront ensuite l’orbite opérationnelle de Galileo à 23 222 km d’altitude.
Euspa a la gestion opérationnelle de Galileo
Première infrastructure commune réalisée et financée par l’Union européenne, l’UE en est également propriétaire, Galileo étant placé sous la responsabilité globale de la Commission européenne. L’Agence spatiale européenne (ESA) est responsable de la conception, de l’évolution et du développement technique de son infrastructure tandis que la gestion opérationnelle du programme Galileo a été confiée par la Commission européenne à l’EUSPA, l’agence responsable du déploiement, de la maintenance et des développements limités du système. L’EUSPA surveille également les performances et la continuité des services Galileo.