La commission des Finances de l’Assemblée nationale a adopté jeudi un budget d’aide publique au développement (APD) qui rétablit les trois quarts des quelque deux milliards d’euros de coupes budgétaires prévues par le gouvernement français en 2025. L’APD est l’une des missions les plus durement touchées dans le domaine des finances. facture (PLF), en baisse de 1,3 milliard d’euros, à laquelle s’ajoutent de nouvelles économies de 641 millions d’euros annoncées dimanche par le gouvernement, soit une baisse d’environ 34% par rapport à 2024.
« On a l’impression que l’APD sert de variable d’ajustement budgétaire en fonction de l’état de nos comptes publics, sans réelle réflexion sur ses missions et son impact »a critiqué le rapporteur spécial de la commission Corentin Le Fur (droite républicaine). « Dans une situation de contraintes budgétaires, les efforts doivent être importants mais pas dans ces proportions ». Notamment afin de « maintenir notre diplomatie d’influence »il a dit, « il faut absolument préserver les fondamentaux de l’APD » comme l’aide d’urgence, l’aide alimentaire et humanitaire, ou encore les services sociaux de base.
Les députés de La France Insoumise ont insisté sur le fait que « les besoins augmentent considérablement en raison de la multiplication des conflits internationaux »comme en Ukraine ou au Moyen-Orient. UN « désengagement » de France « cela enverrait un mauvais signal en termes de solidarité internationale »ont-ils estimé.
La commission a ensuite adopté plusieurs amendements visant à rééquilibrer les crédits accordés à l’APD en général, puis plus particulièrement, afin d’accroître le soutien à divers fonds et organisations, notamment l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), en première ligne pour aider les population de Gaza, qui vient d’être interdite en Israël.
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En désaccord avec ces orientations, plusieurs représentants de droite et du centre en minorité contre la gauche ont voté contre toute augmentation en faveur de l’APD, soulignant qu’elle avait sensiblement augmenté entre 2017 et 2023. Une victoire symbolique mais sans conséquences à ce stade pour l’APD. l’APD, puisque la discussion dans l’hémicycle partira de la copie initiale du gouvernement – à condition que la partie « recettes » du budget ne soit pas rejeté au préalable, ce qui enverrait le texte directement au Sénat.