la commission des finances de l’Assemblée demande officiellement le pouvoir d’enquêter sur la dérive du déficit public
La commission des finances de l’Assemblée nationale a officiellement demandé, mercredi 16 octobre, à se voir attribuer les pouvoirs d’une commission d’enquête pour déterminer les raisons du dérapage du déficit public, qui, selon l’exécutif, pourrait atteindre les 6,1% du PIB. en 2024. La commission demandera ces pouvoirs pour enquêter « les causes » de « la variante » et « des lacunes dans les prévisions fiscales et budgétaires » observé sur les années 2023 et 2024.
La demande sera adressée au Président de l’Assemblée, puis notifiée aux présidents du gouvernement, des groupes et des commissions, qui disposeront d’un court délai pour s’y opposer. Mais le Premier ministre a semblé approuver cette initiative, estimant mardi que la commission devrait « Déterminez les chiffres, les faits, la vérité et dites-la aux Français ». Suivez notre diffusion en direct.
Lancement des débats en commissions à l’Assemblée. L’examen du texte du gouvernement a débuté mercredi à 17 heures, sur fond de discorde dans le camp gouvernemental et de défiance sur les raisons du déficit. Comment trouver 20 milliards de revenus supplémentaires à ajouter aux 40 milliards d’euros d’économies ? La question est à l’ordre du jour de la commission des finances de l’Assemblée jusqu’à samedi. Plus de 1.700 amendements ont été déposés, mais une partie devrait être déclarée irrecevable avant le début des débats.
La France Insoumise souhaite un autre texte. « Nous sommes radicalement en désaccord avec ce budget »a expliqué la patronne du groupe LFI, Mathilde Panot. La gauche souhaite que le texte soit rejeté ou qu’une version « compatible NFP » soit adoptée, selon l’expression du président de la commission des finances LFI, Eric Coquerel. Le Nouveau Front populaire milite notamment pour un rétablissement de l’impôt sur la fortune renforcé par un volet climatique.
Le RN ne « votera » pas le projet de loi de finances du gouvernement, prévient Jordan Bardella. « Nous ne voterons pas le budget du gouvernement » tel qu’il a été présenté, a a prévenu le président du Rassemblement national devant la presse mercredi en marge du Salon de l’Automobile. Jordan Bardella rappelle cependant que« Avant le vote, il y a une discussion qui aura lieu à l’Assemblée nationale ». « Nous avons l’intention, avant même que se pose la question de la censure ou d’un vote, de faire adopter le plus grand nombre possible de nos mesures. »
Eric Coquerel pointe du doigt Emmanuel Macron et la mauvaise anticipation. « Les revenus ont fondu, les déficits ont explosé et ils n’ont pas réussi à le prévoir ce qui est évidemment très grave »a assuré sur France 2, mercredi, le député LFI et président de la commission des finances. « Il y a eu manque de sincérité ou aveuglement, les deux sont graves et c’est ce que la commission d’enquête va tenter de déterminer.il a ajouté. Le principal responsable est celui qui préside ce pays car c’est lui qui choisit cette politique économique. »