Pour la première fois depuis 10 ans, les tarifs réglementés de l’électricité vont donc baisser. Une baisse qui masquera la hausse future de certaines taxes.
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La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé jeudi 16 janvier une baisse de 15 % en moyenne du prix réglementé de l’électricité. Cette réduction, qui doit s’appliquer au 1er février, doit encore être entérinée par décret du gouvernement. Environ 24 millions de foyers français sont concernés, soit 70% des ménages.
Pour la première fois depuis 10 ans, les tarifs réglementés de l’électricité vont donc baisser, après plus de 40 % de hausse en moyenne sur trois ans. Une tendance due à la baisse des prix sur les marchés ces deux dernières années. Même si la baisse des prix ne retrouvera pas leur niveau d’avant la crise de 2022 (liée à la guerre en Ukraine), les économies seront importantes pour les ménages.
Pour une famille de quatre personnes qui se chauffe, cuisine à l’électricité et recharge une voiture électrique, la facture annuelle baissera d’environ 650 euros, calcule la CRE. Pour un couple en appartement, à faible consommation, l’économie est estimée à environ 107 euros par an. Françoise, 78 ans, l’attend avec impatience. Le retraité économisera plus de dix euros par mois. « C’est déjà pas malelle souligne. Il y a deux ans, je payais 60 euros par mois et maintenant j’en suis à 90. Je n’ai pas une très grosse retraite donc pour moi, c’est un très gros budget. »
Mais le bon « surprendre » est réservé aux clients à tarif réglementé. Là Cette baisse masque en fait deux augmentations du routage du réseau et des taxes qui reviennent à leur niveau d’avant crise pour marquer la fin du bouclier tarifaire. La majorité des ménages bénéficiant de tarifs réglementés verront quand même leurs factures baisser. En revanche, pour les 10 millions de foyers ayant souscrit à une offre de marché, la facture risque d’augmenter légèrement.
La Commission de régulation de l’énergie invite donc les consommateurs à comparer les nouveaux tarifs pour vérifier si leur contrat reste compétitif. Charles a mis fin à son contrat il y a quelques mois pour accepter une offre de marché moins chère. Le vendeur de 35 ans va désormais payer un peu plus, en raison d’une hausse des taxes. « J’ai un impact de moins de 3 euros par mois. En gros, pour un studio de 30 m2 à Paris, j’ai payé entre 1 000 et 1 100 euros d’électricité par an avec le tarif réglementé et là, je suis plutôt à 900 euros.
« Certes, s’il baisse de 15% je serai moins gagnant mais je serai quand même gagnant puisque je viens de bénéficier sur les six derniers mois d’économies importantes en changeant de fournisseur. »
Charles, un usager au tarif non régulésur franceinfo
Aucun regret donc car le prix global du contrat de Charles restera plus compétitif que le tarif réglementé, après la réduction.