la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel déférée
La Ligue de football professionnel (LFP) a condamné, dimanche 20 octobre, les chants homophobes scandés par des supporters du club de la capitale, samedi au Parc des Princes, lors du match de Ligue 1 opposant le Paris Saint-Germain (PSG) au RC Strasbourg. La LFP a annoncé la saisine de sa commission de discipline.
« La LFP condamne les chants homophobes entendus lors de la rencontre Paris Saint-Germain – RC Strasbourg. Ces nouveaux chants discriminatoires de la part des supporters du PSG sont inacceptables alors même que l’ensemble du football professionnel œuvre depuis plusieurs saisons pour interdire les comportements et chants homophobes dans les stades.a indiqué la LFP dans un communiqué.
« Suite à ces nouveaux chants homophobes, la commission de discipline de la LFP va reprendre les éléments »a ajouté l’instance.
De nombreux précédents
Samedi au Parc des Princes, les supporters du PSG, principalement les ultras de la tribune d’Auteuil, ont repris les chants homophobes contre l’Olympique de Marseille pendant une dizaine de minutes alors que se profile le clasico, le 27 octobre au Stade-Vélodrome. contre le grand rival marseillais. Ces slogans ont été repris par une grande partie du public. Le speaker du stade est intervenu à deux reprises pour les faire arrêter, sans succès.
La saison dernière, pour ces mêmes faits, le PSG a été sanctionné par la commission de discipline de la LFP, qui a ordonné la fermeture de la tribune d’Auteuil pour un dernier match et un match avec sursis.
Signe que l’homophobie est toujours un fléau répandu dans le football français, quelque 202 sanctions ont été prises lors de la saison 2022 par la commission de discipline de la LFP pour des faits de discrimination, en grande majorité à caractère homophobe, lors de 175 matches : 106 rappels à l’ordre, 61 amendes avec sursis, 34 amendes fermes et une fermeture de tribune (bannières lors de Montpellier-Nantes).
Chaque année, un maillot floqué arc-en-ciel est porté par tous les joueurs de L1 lors d’une journée de championnat. En 2022, certains ont refusé de le porter et n’ont donc pas joué ce jour-là pour leur club, s’attirant les critiques des associations de lutte contre l’homophobie.