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la Comece dénonce « une imposition idéologique »

« Oui à la promotion des femmes et au droit à la vie, non à l’avortement et à l’imposition idéologique. » Les évêques de la Commission des épiscopats de l’Union européenne (Comece) ont exprimé leur opposition, mardi 9 avril, à la possibilité d’inscrire le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE. En effet, une résolution en ce sens doit être soumise au vote des parlementaires européens jeudi 11 avril.

« L’avortement ne peut en aucun cas constituer un droit fondamental », affirment les cinq évêques du comité permanent de la Comece, dont Mgr Antoine Hérouard, premier vice-président et archevêque de Dijon. Au contraire, ils favorisent « le droit à la vie », « pilier fondamental de tous les autres droits de l’homme »en s’appuyant sur la déclaration Dignitas infinitapublié par le Vatican le 8 avril.

Respecter les différentes cultures nationales

Alors que cette résolution a été déposée par des députés européens de plusieurs groupes dont Renew Europe, emmené par la députée Valérie Hayer, tête de liste macroniste pour les élections européennes du 9 juin, la Comece alerte sur le fait que « l’Union européenne doit respecter les différentes cultures et traditions des États membres ainsi que leurs compétences nationales ».

« La Charte des droits fondamentaux de l’UE ne peut pas inclure des droits qui ne sont pas reconnus par tous et qui sont sources de division », plaident les évêques européens. Si la résolution est adoptée, l’inclusion du droit à l’avortement dans la Charte nécessitera l’accord unanime des 27 pays membres de l’Union. L’avortement étant autorisé de manière très restrictive à Malte et en Pologne, cet accord semble très improbable.

Lors de la cérémonie marquant l’inscription de la liberté de recourir à l’avortement dans la Constitution, vendredi 8 mars 2024, le président Emmanuel Macron a confirmé sa volonté d’inclure « le droit de faire appel » à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE. « Au-delà de l’Europe, nous lutterons pour que ce droit devienne universel et effectif »il ajouta. « L’Union européenne ne peut pas imposer aux autres des positions idéologiques sur la personne humaine, à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. »répond Comece.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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