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La Colombie et le Brésil appellent à de nouvelles élections, pas l’opposition ni Maduro – Libération

Face à l’aggravation de la crise politique après la victoire contestée du président Nicolás Maduro fin juillet, la Colombie et le Brésil se sont déclarés, jeudi 15 août, favorables à une réorganisation du scrutin. L’opposition appelle au « respect de la souveraineté populaire ».

Y aura-t-il de nouvelles élections au Venezuela, qui s’enfonce chaque jour davantage dans la crise ? C’est ce que souhaitent le Brésil et la Colombie, qui ont appelé jeudi 15 août au soir à une nouvelle élection présidentielle dans le pays, afin de sortir du bourbier causé par la réélection contestée de Nicolás Maduro fin juillet.

Leur proposition a été immédiatement rejetée par l’opposition vénézuélienne. «Suggérer de ne pas prendre en compte ce qui s’est passé le 28 juillet (date des élections) est, pour moi, un manque de respect envers les Vénézuéliens (…), la souveraineté populaire doit être respectée»La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado a déclaré aux médias chiliens et argentins que l’élection « Cela a eu lieu et la société vénézuélienne s’est exprimée dans des conditions très défavorables. Il y a eu des fraudes et nous avons quand même réussi à gagner. »elle a ajouté.

Il en va de même pour Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l’opposition, qui a réaffirmé sur le réseau social X qu’il avait gagné. « à une écrasante majorité » l’élection. Dans une vidéo, il a lancé « Appel à Nicolás Maduro : respectez la volonté du peuple vénézuélien, vous jouez avec la vie de millions de compatriotes ! »regrettant que « L’économie du pays se détériore de plus en plus chaque jour sans solution politique ».

25 morts et 192 blessés

Nicolás Maduro, qui accuse les deux dirigeants – qui vivent cachés depuis environ deux semaines – de vouloir réaliser un coup d’État, n’a pas fait directement référence à de nouvelles élections mais a assuré que « Les conflits au Venezuela (…) se résolvent entre les Vénézuéliens, avec leurs institutions, avec leur loi, avec leur Constitution ».

Le président, qui a fait appel à la Cour suprême, considérée comme subordonnée au gouvernement, « valider » sa victoire, n’a pas voulu réagir aux déclarations venant de l’étranger : « Nous ne pratiquons pas la diplomatie du micro. Chaque président, chaque État, chaque pays sait ce qu’il doit faire de ses affaires intérieures. ».

Le Conseil national électoral (CNE) a entériné début août la victoire du président Maduro avec 52 % des voix, sans fournir le décompte exact ni les procès-verbaux des bureaux de vote, affirmant avoir été piratés. Selon l’opposition, qui a rendu publics les rapports obtenus par l’intermédiaire de ses agents électoraux, son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a remporté l’élection avec 67 % des voix, un résultat rejeté par Nicolás Maduro. L’annonce de la réélection de ce dernier pour un troisième mandat a déclenché des manifestations spontanées, avec un bilan de 25 morts, 192 blessés et 2 400 arrestations, selon des sources officielles.

Juger « très clair » la victoire de l’opposition, la Maison Blanche a corrigé le tir après un soutien apparent de Joe Biden à de nouvelles élections. Le président américain a évoqué « la position absurde du (président) Maduro » ce qui n’est pas « pas honnête » sur le résultat de l’élection présidentielle. A la question : « Êtes-vous favorable à de nouvelles élections au Venezuela ? »lors d’un court échange avec la presse, Joe Biden avait répondu par l’affirmative.

Textes liberticides

De son côté, le Parlement vénézuélien a voté jeudi la loi réglementant les ONG et les associations, la première d’une série que l’opposition considère comme liberticide. Parmi les points du texte, l’obligation pour les ONG de notifier leurs « financement » Et « donateurs, nationaux ou étrangers »ou l’interdiction de « recevoir des contributions financières destinées à des organisations à but politique »La Commission interaméricaine des droits de l’homme a estimé que la loi limitait « arbitrairement le droit d’association, la liberté d’expression ».

Deux autres textes sur « incitation au fascisme et à la haine » et sur la régulation des réseaux sociaux doit être examiné par le parlement monocaméral, où le gouvernement détient 256 des 277 sièges après que l’opposition a boycotté les élections législatives de 2020.

Eleon Lass

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