Détention requise pour l’agresseur des filles
La procureure de Strasbourg Yolande Renzi a indiqué ce vendredi soir dans un communiqué que la détention provisoire de l’agresseur des deux fillettes jeudi à Souffelweyersheim était demandée.
« A la suite de son interpellation à Souffelweyersheim, après avoir agressé deux fillettes au couteau (retrouvées depuis par les enquêteurs), l’accusé a été déféré cet après-midi au parquet », indique encore le procureur.
» Une information judiciaire a été ouverte contre lui auprès d’un juge d’instruction de Strasbourg des chefs de tentative d’homicide volontaire sur mineur de 15 ans et de violences volontaires sur un militaire de gendarmerie sans Itt », précise Yolande Renzi.
Une écolière de 14 ans, victime d’une crise cardiaque en marge de l’attaque au couteau survenue jeudi dans la commune de Souffelweyersheim, est décédée, a révélé le rectorat ce vendredi matin.
« Au collège Sept-Arpents de Souffelweyersheim, lors du confinement des élèves au moment de l’intervention des forces de l’ordre suite à l’attaque devant l’école Dannenberger, jeudi 18 avril 2024, un élève de 4e a fait une crise cardiaque, » rappelle le rectorat. La jeune victime a été transportée aux urgences du CHU de Hautepierre dans un état grave.
«Grande émotion»
Olivier Faron, recteur de l’académie de Strasbourg, a exprimé « sa profonde tristesse et sa profonde émotion suite au décès tragique de cette jeune fille aux urgences ». Il a également tenu à « exprimer ses sincères condoléances à la famille et aux proches de la victime ».
« Elle a été secourue par des enseignants qui ont rapidement appelé les pompiers. Elle est décédée en fin d’après-midi », a expliqué le recteur de l’académie. Une enquête est en cours.
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Olivier Faron s’est rendu ce vendredi matin au collège de Sept-Arpents, « pour apporter tout son soutien à l’ensemble des élèves du collège et de la communauté éducative ». Une cellule d’écoute et de soutien a été immédiatement mise à la disposition des étudiants et des équipes pédagogiques du collège et y restera aussi longtemps que nécessaire, grâce au travail conjoint de la CUMP 67 (Unité d’urgence médico-psychologique) et de l’équipe mobile de sécurité du rectorat. .
« Un stress très fort »
« Nous avons mis en place la procédure de confinement. Les professeurs l’ont fait de manière extrêmement précise et rigoureuse et malheureusement cette écolière a vécu un épisode de stress très fort qui a entraîné cet arrêt cardiaque », a déclaré le recteur.
« Ce sont des procédures bien rodées, nous travaillons en très étroite collaboration avec la préfecture, nous avons été présents sur place extrêmement rapidement. Il n’y a pas de solution parfaite et nous analyserons en profondeur ce qui s’est passé. S’il y a des leçons à tirer, nous les apprendrons. Mais les enseignants ont vraiment fait le nécessaire », a-t-il déclaré.
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Une jeune fille « toujours souriante »
Deux élèves pris en charge par la psychologue ce matin témoignent : « Nous avons pu parler de ce qui s’est passé hier et du décès de notre camarade si nous le voulions. »
Les cours ont été annulés dans la classe de 4e où étudiait le jeune adolescent. Accompagnés d’un médecin de la cellule d’écoute, ils ont pu échanger sur la situation. La nouvelle du décès de la jeune fille s’est rapidement répandue dans la soirée parmi les étudiants.
Emma, une camarade de classe, décrit la jeune fille comme « toujours souriante ». « C’était une fille qui apportait un sourire, un rayon de soleil. »
Madeline vivait à Reichstett et y jouait au tennis. « Nous sommes dévastés, sans voix », a déclaré Georges Schuler, le maire de Reichstett.
Pas d’antécédents cardiaques
La mort de l’adolescent s’est répandue comme une traînée de poudre « sur Snap » jeudi soir. « Ils n’ont pas dormi, ils ont passé la nuit à en parler sur les réseaux », explique la pédopsychiatre de l’urgence médico-psychologique installée dans l’établissement.
Ce médecin des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) s’est rendu sur place vendredi matin pour gérer l’annonce du décès de la jeune fille auprès des étudiants présents dans la classe lors de la crise d’angoisse. « Cette jeune fille de 14 ans n’avait apparemment aucun antécédent cardiaque connu. En aucun cas, elle n’a été identifiée comme ayant des problèmes cardiaques », explique-t-elle. « Les étudiants se sont vite rendu compte que la jeune fille, inconsciente, était dans un état grave. »
La cellule d’écoute, mise en place à destination des élèves et des enseignants, devrait se poursuivre lundi 22 avril dans l’établissement malgré les vacances scolaires.
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