la colère des familles de soldats après le retrait de la clause de démobilisation du projet de loi visant à lever de nouvelles troupes
L’adoption par la majorité du Parlement d’un projet de loi visant à accélérer la mobilisation de nouveaux soldats dans l’armée ne faisait aucun doute ce jeudi 11 avril. Le texte, débattu et bloqué depuis des mois, a finalement été adopté en urgence par 283 députés sur les 226 s’impose, à l’heure où l’Ukraine se trouve en difficulté sur le front et doit consolider ses défenses. Signe de l’enjeu du vote, le commandant en chef des forces armées, Oleksandr Syrsky, ainsi que le ministre de la Défense, Rustem Umerov, et plusieurs commandants de brigades ukrainiennes, étaient présents à la Verkhovna Rada lors de la séance. .
Cette nouvelle loi est composée de plusieurs mesures qui facilitent le processus de recrutement des autorités et imposent des sanctions à ceux qui résistent. Les citoyens ukrainiens âgés de 18 à 60 ans sont désormais tenus de mettre à jour leurs informations d’identification auprès des autorités. Ceux qui se trouvent à l’étranger et n’ont pas mis à jour leurs documents militaires ne pourront pas bénéficier des services consulaires ni recevoir de passeport. De plus, les amendes pour ceux qui résistent à la mobilisation seront augmentées. Ils peuvent également se voir retirer leur permis de conduire.
Le 2 avril, le président ukrainien avait déjà signé trois lois visant à abaisser l’âge légal de mobilisation de 27 à 25 ans, à créer un registre électronique des conscrits et à obliger les hommes auparavant considérés « partiellement en forme » revenir devant une commission médicale.
Plusieurs « incitations » financières supprimées
Sur les plus de 4 000 amendements dont le texte très controversé a fait l’objet ces derniers mois, quelques dizaines seulement ont été retenus par la commission parlementaire chargée de la sécurité nationale et de la défense. Le 9 avril au soir, l’instance chargée d’étudier le projet de loi a annoncé avoir finalisé le document, largement modifié depuis sa première lecture en février.
Mais l’adoption du texte a été marquée par la colère d’une partie de la population après l’annonce de dernière minute du retrait d’une des principales clauses. Cette mesure, qui visait à permettre aux militaires de demander la démobilisation après trente-six mois de service, était au cœur des débats depuis plusieurs mois. Iryna Friz, membre adjointe de la commission chargée de la sécurité nationale, a également assuré que plusieurs « des incitations » les ressources financières ont été retirées.
La décision de supprimer la clause attendue par de nombreux soldats, épuisés après deux ans de front, a été prise par le commandant en chef des forces armées, Oleksandr Syrsky. « Nous ne pouvons pas prendre de décisions hâtives » a justifié, mercredi à la télévision nationale, le porte-parole du ministère de la Défense, Dmytro Lazoutkine, en évoquant les poussées russes le long de la ligne de front. « Nous devons comprendre que l’escalade de l’agression russe se poursuit. » Un nouveau projet de loi sur les rotations et la démobilisation devrait être rédigé dans les huit prochains mois.
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