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La coalition Wilders durcit les règles sur l’immigration

Le leader du parti d'extrême droite néerlandais PVV, Geert Wilders, à La Haye (Pays-Bas), le 16 mai 2024.

A peine révélé, le programme du futur gouvernement néerlandais, une coalition de quatre partis emmenés par le Parti pour la liberté (PVV) du populiste Geert Wilders, a créé la polémique. Avec, en ligne de mire, les quatre pages (sur vingt-six) qu’il consacre à la politique d’asile, sujet clé pour le leader d’extrême droite qui, au bout de cent soixante-seize jours, est parvenu à conclure un accord de coalition.

Reconnu coupable en 2021, sans sanction, pour « insulte à un groupe social » – les Marocains des Pays-Bas – M. Wilders est devenu, après sa victoire électorale en novembre 2023, le principal inspirateur d’un projet politique qui évoque notamment « la politique d’asile la plus stricte » jamais adopté par le pays.

Le programme de la coalition parle de  » situation d’urgence «  ce que les Pays-Bas vivraient pour justifier des décisions qui les confronteraient directement à la Commission européenne et aux États membres du sud de l’Union accueillant le plus de demandeurs d’asile. Une fois formé, d’ici quatre à cinq semaines, le nouveau gouvernement compte demander à Bruxelles une clause d’opt-out qui lui permettrait de s’exonérer des règles du pacte sur la migration et l’asile, définitivement adopté. en avril par le Parlement européen. Une telle demande nécessiterait une révision du Traité de l’Union, qui devrait ensuite être ratifié par tous les États membres.  » Bonne chance… « ironise un diplomate bruxellois.

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Les partenaires néerlandais notent que si une « situation d’urgence » survient, c’est plutôt une situation que la nouvelle coalition risque de créer elle-même. Son programme prévoit en effet la suppression d’une loi sur la répartition obligatoire des demandeurs d’asile dans toutes les communes du pays. Cette disposition, appliquée depuis seulement trois mois par le gouvernement démissionnaire (qui comprend le parti libéral VVD, désormais rejoint par M. Wilders) après approbation par les deux chambres du Parlement, visait à désengorger les centres d’accueil.

Nombre limité d’étudiants étrangers

En envisageant de suspendre l’examen des demandes d’asile pendant deux ans, M. Wilders et ses partenaires vont provoquer un nouveau conflit avec Bruxelles. Les dispositions du droit européen exigent, en effet, de garantir l’accès à une demande de protection internationale. Et la Commission ne devrait pas se contenter du fait que, même si elles étaient gelées, les demandes d’asile pourraient continuer à être déposées, comme le promet l’accord de coalition.

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Eleon Lass

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