Si le SPD a pu mettre un terme à une série de défaites électorales lors du scrutin de dimanche dans le Land de Brandebourg, les deux autres partis de la coalition de Scholz, les Verts et le FDP, ont continué leur série de défaites cuisantes. Les Verts ont été éliminés du Land de Brandebourg, avec seulement 4 % des voix, soit une baisse de près de 7 points de pourcentage par rapport aux dernières élections et en dessous du seuil de 5 % nécessaire pour obtenir des sièges au parlement. Le FDP a quant à lui recueilli moins de 1 % des voix.
Ces résultats, suivis de mauvais résultats aux élections régionales au début du mois et aux élections européennes en juin, placent les partis de la coalition – et en particulier le FDP – dans une crise existentielle qui risque de rendre la gouvernance au sein de la coalition divisée encore plus difficile. À l’approche des élections fédérales dans un an, les partis au pouvoir risquent de se sentir de plus en plus obligés de faire appel à leurs bases plutôt que de rechercher un compromis entre eux.
Certains politiciens du FDP se demandent ouvertement s’il ne serait pas préférable de mettre fin à la coalition dans un ultime effort pour relancer leur parti – une décision qui pourrait conduire à des élections anticipées.
« À ce rythme-là, je ne pense pas que cette coalition survivra jusqu’à Noël », a déclaré Wolfgang Kubicki, un parlementaire de haut rang du FDP et vice-président de son parti, au Welt après le vote de dimanche.
Lundi, Lindner a déclaré aux journalistes que l’avenir de la coalition dépendait de sa capacité à freiner l’afflux de demandeurs d’asile, à stimuler la croissance économique et à parvenir à un accord budgétaire dans les mois à venir. Les décisions importantes sur ces questions, a-t-il dit, doivent être prises d’ici le 21 décembre, au début de l’hiver.
Lindner n’a pas donné beaucoup de détails sur ces points, mais il s’est dit ouvert à l’idée de refouler les demandeurs d’asile à la frontière, une approche privilégiée par l’opposition, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), conservatrice. Scholz s’est jusqu’à présent opposé à une telle mesure, craignant qu’elle ne suscite la colère des voisins de l’Allemagne et n’entre en conflit avec le droit européen.
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