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la classe politique fustige le projet de revente et dénonce un danger pour la souveraineté sanitaire

Le groupe pharmaceutique français Sanofi a confirmé ce vendredi 11 octobre avoir entamé des négociations avec le fonds d’investissement américain CD&R pour céder sa filiale Opella, producteur du célèbre Doliprane. Une annonce fustigée par une majorité de responsables politiques français.

Une décision jugée « irrecevable ». Sanofi a indiqué ce vendredi être en discussions avec le fonds d’investissement américain CD&R. Le groupe pharmaceutique français pourrait revendre 51% des parts de sa filiale Opella, qui produit le Doliprane. Une déclaration qui a provoqué l’ire de la classe politique française.

Que ce soit du côté du Rassemblement National, de la droite Républicaine, de l’Union des Droits ou encore de la France Insoumise, tous sont pour une fois d’accord et fermement opposés à cette vente.

Michel « Barnier arrive, Doliprane s’en va », a ironisé le groupe parlementaire LFI dans un communiqué. « Ces gens-là ruinent le champagne en désindustrialisant la France. Les propos de Macron sur la souveraineté médicinale sont une pure mystification : le Doliprane ou la Lysopaïne passeront ainsi sous pavillon nord-américain, sans garantie de production en France ni de préservation de 11 000 emplois », ont ainsi dénoncé les députés insoumis, rappelant que le Doliprane est « le médicament le plus consommé ». dans notre pays.

De son côté, le groupe de Laurent Wauquiez s’est adressé directement au ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Antoine Armand, dans un courrier consulté par CNEWS. Les députés Les Républicains ont estimé que cette filiale « est une entreprise clé pour notre indépendance sanitaire » et qu’aujourd’hui « un nouveau secteur d’intérêt majeur risque de passer sous pavillon étranger ».

Dans un message partagé sur

Un appel à l’État pour bloquer la vente

Si tout le monde s’inquiète de ces négociations et alerte sur le risque pour l’économie française et la souveraineté sanitaire du pays, seules la France Insoumise et la droite républicaine appellent l’Etat à prendre des mesures rapides.

La première « exige que le ministère de l’Industrie bloque ce transfert », ajoutant « au lieu de verser à Sanofi 1 milliard d’euros d’aide publique, nationalisons Opella pour poser la première pierre d’un pôle public du médicament ».

Le second, sous l’impulsion de Laurent Wauquiez, a appelé l’État à « activer l’article L151-3 du Code monétaire et financier, qui prévoit un contrôle strict des investissements étrangers dans les secteurs sensibles ; et appelons à une réaction claire du gouvernement pour apporter les garanties nécessaires quant à la préservation de l’empreinte industrielle française d’Opella à travers le fonds CD&R. »

Antoine Armand a déjà réagi à l’annonce de Sanofi en demandant au groupe pharmaceutique et au futur repreneur des engagements et des garanties sur « le maintien du siège et des centres de décision sur le territoire national », ainsi que « l’empreinte industrielle française d’Opella ».

Cette première déclaration ne semble pas, pour l’instant, suffisante à l’opposition.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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