Citroën peut encore souffler un peu : la Dongfeng Nammi Box ne devrait pas arriver sur le marché français dans l’immédiat. Toutefois, ce nouveau modèle électrique à moins de 25 000 € pourrait mettre quelques bâtons dans les roues du groupe Stellantis.
Le constructeur chinois Dongfeng n’est pas un nom inconnu dans le monde de l’automobile. Il s’agit de l’un des plus anciens constructeurs du pays, qui a établi de nombreuses joint-ventures pour la production de marques européennes en Chine, dont l’ancien groupe PSA (Peugeot). Comme de nombreux groupes chinois, Dongfeng lorgne désormais l’Europe, mais n’y a pas encore implanté de siège social ou de filiale. La marque travaille avec des importateurs locaux pour s’implanter dans quelques pays. C’est déjà le cas en Suisse et en Espagne, mais Dongfeng compte s’étendre à d’autres pays européens et envisage même d’y avoir une usine.
Le modèle qui a retenu l’attention de nos confrères d’Autocar.fr le 19 août 2024 est une voiture électrique destinée à un marché très grand public. La Dongfeng Nammi Box présente des performances comparables à la Citroën ë-C3, avec un style et un intérieur beaucoup plus soignés.
Un modèle à partir de 21 990 € en Europe ?
La Dongfeng Nammi Box s’apprête à faire ses premiers tours de roue en Suisse. Il s’agit d’une voiture électrique de 4,02 m, à l’image de la Citroën ë-C3. Le modèle est équipé d’un petit moteur de 70 kW (95 ch) associé à une batterie LFP de 42,3 kWh. L’autonomie annoncée est de 310 km wltp. Là encore, que ce soit en termes de motorisation ou d’autonomie, il s’agit véritablement de la concurrente directe de la Citroën e-C3, mais aussi de cousines comme la Fiat Grande Panda.
Les Suisses pourront commander cette Box à partir de 21 990 francs suisses (environ 23 000 euros au taux de change actuel). Le prix européen devrait également être de 21 990 euros, selon les annonces faites par la marque en début d’année lors d’un événement en Espagne.
Même si les performances sont limitées pour rendre la voiture abordable, les images de l’intérieur (fournies par la marque) montrent un écart important avec ce que propose le groupe Stellantis. C’est là que réside le problème : la voiture ne paraît pas particulièrement bon marché, du moins pas comme une Dacia Spring ou une Citroën ë-C3.
Il sera donc particulièrement intéressant de voir comment Stellantis positionnera le prix du Leapmotor T03. Cet autre concurrent chinois, sur le segment des citadines, devrait lui aussi jouer sur la même gamme de prix.
Pas de date prévue pour la commercialisation en France
Dongfeng n’a pas encore de revendeur en France, le marketing n’est donc pas à l’ordre du jour ici. Il est même possible que la France ne fasse pas partie des marchés prioritaires pour la marque. C’est dommage, car cette Dongfeng Nammi Box pourrait être intéressante sur le papier, même s’il faut encore la tester pour en juger.
Il faudra néanmoins suivre les développements de Dongfeng en Europe. Le gouvernement italien est en train de convaincre le groupe chinois d’ouvrir une usine en Italie. Cela pourrait précipiter le développement du réseau commercial dans les différents pays européens, pour assurer des volumes de ventes à la marque.
Reste à savoir si Dongfeng choisira de ne fabriquer en Europe que les modèles haut de gamme de sa marque Voyah, qui n’ont quasiment aucune chance de percer en raison de leur prix, ou si la marque déploiera l’artillerie lourde en incluant également des modèles d’entrée de gamme qui pourraient enfin bouleverser le marché de la voiture électrique.
L’arrivée de nouvelles marques chinoises en Europe fait grincer des dents, mais pourrait bien bouleverser quelque peu les ventes de voitures électriques. Une tendance à suivre dans notre newsletter Watt Else.