La CIJ ordonne à Israël d’arrêter son offensive sur Rafah et Benjamin Netanyahu tient une réunion de crise
La Cour internationale de Justice a appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, où les combats entre l’armée israélienne et le Hamas font rage depuis le 7 octobre. Une décision saluée par le groupe terroriste palestinien, et qui a conduit Benjamin Netanyahu à réunir plusieurs de ses ministres.
Vers une véritable trêve à Gaza ? Ce vendredi, la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’ONU, a ordonné à Israël de suspendre son offensive militaire à Rafah. L’instance judiciaire qui siège à La Haye (Suisse) a notamment estimé qu’agir de cette manière « serait susceptible d’infliger au groupe de Palestiniens de Gaza des conditions de vie susceptibles d’entraîner sa destruction physique ou partielle ».
Cette position pourrait renforcer la pression internationale appelant à une trêve, plus de sept mois après le début de la guerre entre le Hamas et l’Etat hébreu. Le tribunal a également ordonné à Israël de maintenir ouvert le passage de Rafah pour permettre un accès « sans restriction » à l’aide humanitaire et a appelé à la libération immédiate des personnes prises en otage par le groupe terroriste islamiste palestinien lors de son attaque du 7 octobre contre Israël.
Le Hamas salue la décision de la CPI
Cette décision de la Cour internationale de Justice a fait réagir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Selon son cabinet, il a réuni à 17H00 (14H00 GMT) plusieurs ministres de son gouvernement pour une « consultation » sur ce sujet, autour d’une conférence téléphonique.
Le Hamas, de son côté, a salué la décision de la Cour internationale de Justice, estimant néanmoins que cette dernière doit s’impliquer davantage « pour mettre fin à l’agression et au génocide contre notre peuple dans toute la bande de Gaza, et pas seulement à Rafah.
Depuis l’attaque du 7 octobre fomentée par des commandos lourdement armés du Hamas contre Israël, la guerre fait rage dans cette petite zone du Moyen-Orient. Côté israélien, 1 170 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées ce jour-là, selon un bilan de l’AFP établi à partir de sources officielles de l’État hébreu.
Côté palestinien, au moins 35.800 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées depuis le début de l’offensive, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du territoire palestinien, dirigé par le Hamas. Enfin, sur les 252 personnes prises en otages le 7 octobre, 121 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 morts, selon l’armée.
