La chute du gouvernement Barnier « réduit la probabilité d’une consolidation des finances publiques », juge Moody’s
L’agence de notation estime que la censure « aggrave l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays ».
L’agence de notation Moody’s estime que la chute du gouvernement de Michel Barnier, balayée mercredi soir par une motion de censure, « réduit la probabilité d’une consolidation des finances publiques » de France et « aggrave l’impasse politique du pays ». « Cet événement est négatif pour le crédit »ou la note du pays, indique l’agence mondiale dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi, quelques heures après le vote des députés de censure contre le gouvernement, une première en France depuis 1962, et alors que la seconde zone euro L’économie est pointée du doigt par Bruxelles pour son déficit excessif.
Michel Barnier doit présenter sa démission au président Emmanuel Macron jeudi matin. Pour la première fois depuis 1962, un Premier ministre était renversé par l’Assemblée nationale après avoir assumé ses responsabilités. L’objectif du gouvernement était de réduire son déficit public à 5% du PIB l’an prochain, alors que la deuxième économie de la zone euro est pointée du doigt par Bruxelles pour son déficit excessif. Pour 2024, le déficit public, initialement prévu à 4,4% du PIB, devrait finalement atteindre 6,1% en 2024, en raison notamment de recettes bien inférieures aux prévisions.
« Actuellement, nous prévoyons que le déficit annuel du pays atteindra 6,3% du PIB en 2024, 5,3% en 2025 et 4,7% en 2026, bien au-dessus des plafonds de l’Union européenne »écrit Moody’s pour sa part. Moody’s, tout comme l’agence Fitch, a lancé un avertissement à la France en octobre en abaissant la perspective à négative. Le 30 novembre, S&P maintenait sa note inchangée « AA-« du pays ainsi que ses perspectives stables.
hd1