Le tribunal de commerce de Paris a prononcé ce mercredi 22 mai la liquidation de 17 sociétés du groupe Sadri Fegaier.
Criblé de dettes, massivement accusé de fraude (le groupe, spécialisé dans les assurances affinitaires, était devenu le champion des prélèvements indus, impossibles à arrêter). Cette audience à huis clos se tient près d’un mois après la liquidation de l’entité historique et de l’une des principales filiales du groupe, SFAM, spécialisée depuis quinze ans dans les assurances liées à l’achat d’un téléphone ou d’un ordinateur.
La dette de la SFAM envers l’Urssaf Rhône-Alpes, qui l’avait assignée devant le tribunal de commerce de Paris, s’élève à plus de 14,3 millions d’euros, selon le jugement prononcé le 24 avril. Cette décision intervient près d’un mois après la liquidation de la SFAMl’entité historique du groupe, et alors que le PDG d’Indexia et plusieurs sociétés de son empire doivent être jugés au pénal à l’automne pour pratiques commerciales trompeuses.
Réaction de Nicolas Zeimetz, Délégué syndical CFDT de la SFAM Roanne. « Plus de 400 emplois sont jetés à la poubelle ! »
« Il y a une déception mais aussi une forme de soulagement pour les salariés. Plus de 400 emplois, dont 160 sur le site de la Sfam Roanne, sont jetés à la poubelle. Force est de constater que la justice a fait le travail que le ministère du Travail n’a pas fait.
D’ailleurs, lors de l’audience, la présidente n’a pas mâché ses mots en expliquant que le business plan de l’entreprise avait été bâti sur la fraude. J’espère que Sadri Fegaier sera interdit de diriger des entreprises. »
