Invité de Bartoli Time sur RMC ce dimanche, Thomas Voeckler s’est montré bluffé par le numéro de Tadej Pogacar, qui a attaqué à 100 kilomètres de l’arrivée pour s’offrir seul son premier titre de champion du monde. Le sélectionneur de l’équipe de France estime également que la chute de Julian Alaphippe a vraiment fait mal aux Bleus.
Tadej Pogacar a une nouvelle fois ébloui le monde du cyclisme. Sacré champion du monde pour la première fois de sa carrière au terme d’un raid insensé de 100 kilomètres, ce dimanche à Zurich, le Slovène réalise une saison 2024 redoutable, avec 23 victoires et devient le troisième coureur de l’histoire après Eddy Merckx en 1974 et Stephen Roche. en 1987 pour remporter le Tour d’Italie, le Tour de France et les Championnats du Monde la même année.
Invité de Bartoli Time sur RMC, Thomas Voeckler, le sélectionneur de l’équipe de France, a été bluffé par la performance du coureur des Emirats Arabes Unis. « Au-delà du palmarès, c’est la manière. C’est étonnant. Le garçon est charmant, il sait ce qu’il a à faire. Il n’a pas de pitié pour les autres. J’adore ce garçon. D’après ce qu’on voit cette année, il y a beaucoup de suspense pour la deuxième place. Il a abandonné le Tour d’Espagne alors qu’il aurait pu faire un triplé. Les championnats du monde sont différents. Il a réussi à repartir tout seul.
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Encore meilleur que Merckx ?
A seulement 26 ans, son palmarès s’allonge de jour en jour. Pogacar compte désormais quatre Grands Tours, dont trois fois le Tour de France avec 17 étapes parcourues, six Monuments et un titre mondial à son actif pour un total colossal de 86 victoires. Paris-Roubaix, Milan-Sanremo, le Tour d’Espagne et un titre olympique sont les dernières grandes courses qui manquent à la liste de ceux qui aspirent à devenir les plus grands de tous les temps. Mieux que la légende Eddy Merckx ?
« On parle de ‘Cannibale’ avec Eddy Merckx, je me demande si ce n’est pas plus, dans le sens où la moto est plus dure et plus compétitive aujourd’hui. Je ne veux pas les comparer car ce n’est pas comparable. C’est encore plus étonnant de pouvoir réaliser ce qu’il entreprend », a poursuivi l’entraîneur de l’équipe de France cycliste.
Alaphilippe devait jouer les premiers rôles
La démonstration de Tadej Pogacar a éclipsé la journée difficile pour les Français, rapidement privés de Julian Alaphilippe, qui s’est luxé l’épaule lors d’une chute, entraînant son abandon. Romain Bardet, longtemps présent en finale, termine premier Français en prenant la dixième place, à 2’18 de Tadej Pogacar. Derrière, Valentin Madouas (22e), David Gaudu (33e), Pavel Sivakov (35e), qui fut un temps en tête avec Pogacar, Romain Grégoire (38e) et Rudy Molard (61e) se sont également présentés, même si la France était incapable de reproduire l’exploit des JO avec le double podium de Madouas et Laporte.
« Il faut accepter la domination d’un coureur. La chute de Julian a eu de lourdes conséquences pour nous, il faisait partie des coureurs attendus pour être en finale avec Romain Bardet et David Gaudu et jouer le podium. Alaphilippe s’est rendu à l’hôpital pour avoir un bilan complet. Il était moralement dévasté. L’épaule a été luxée et a été remontée.