Et si les 6 000 satellites de Starlink devenaient des espions au service de la Chine ? L’hypothèse est loin d’être farfelue puisque des chercheurs chinois ont utilisé la constellation du service de communication par satellite de SpaceX pour traquer les avions de chasse américains.
Des tests ont été menés sous la supervision du Centre national de contrôle radio du gouvernement chinois au large des côtes du Guangdong, dans la mer du Sud. Pour simuler les F-22 américains, la Chine a utilisé des drones DJI Phantom 4 Pro, rapporte Interesting Engineering.
Ce choix s’explique par une section radar équivalente, c’est-à-dire que les deux appareils ont la même surface détectable par les radars. Les avions de chasse cherchent à réduire cette surface à l’aide de peintures spécifiques pour absorber les ondes radar, mais surtout par leur conception. Les courbes de leur fuselage permettent d’éviter en grande partie le renvoi des ondes radar.
Pour détecter leurs cibles, les chercheurs chinois ont utilisé une fonction spécifique qui relie les satellites en orbite à leurs récepteurs sur Terre. Lorsque cette liaison est traversée par un avion, une dispersion vers l’avant des ondes électromagnétiques se crée et perturbe le signal. Cependant, si cette perturbation est captée et analysée, elle peut être utilisée comme détecteur.
Ce concept n’est pas nouveau puisque des ingénieurs russes l’ont démontré en 2015 lors d’une conférence universitaire internationale, souligne le South China Morning Post. Mais en près de dix ans, les choses ont bien changé. Cette technique, qui était à l’origine destinée à détecter les drones, peut être déployée à grande échelle puisque depuis 2019, l’entreprise américaine SpaceX place en permanence ses propres satellites en orbite. On en compte aujourd’hui plus de 6 000.
Le seul problème est que le service Starlink n’est pas disponible en Chine. Mais selon le professeur Jianxin Yi de l’École d’information électronique de l’Université de Wuhan, il serait particulièrement facile de construire un satellite Starlink avec des composants bon marché et faciles à acquérir. Ces appareils disposent d’une antenne rotative et émettent des signaux radio allant jusqu’à 220 Mbps.
« Les signaux des satellites en orbite basse ont l’avantage d’être tous temps, interrégionaux et peu coûteux, ce qui permet de les combiner avec des radars à diffusion vers l’avant secrets. »explique Jianxin Yi, dont le travail est publié dans le Journal of Signal Processing Systems.
Mais pour l’instant, l’antenne domestique des chercheurs chinois n’a que la taille d’une poêle à frire, et les drones utilisés comme cibles n’ont volé qu’à très basse altitude. Impossible donc aujourd’hui d’utiliser ce procédé dans le cadre d’actions militaires. Néanmoins, l’expérience a permis de valider la faisabilité et l’efficacité du système, assure le professeur chinois. Des améliorations sont donc attendues avant que l’appareil n’entre pleinement dans la chasse aux drones et aux avions de chasse.
GrP1
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