Pékin a refusé de participer à ce sommet qui vise à entamer un « processus de paix durable » en Ukraine, pointant notamment l’absence de la Russie qui n’avait pas été invitée.
La Chine a confirmé qu’elle ne participerait pas à la conférence de paix sur l’Ukraine qui se tiendra en Suisse les 15 et 16 juin, selon plusieurs sources proches du dossier citées par Reuters. Pékin a décliné l’invitation, pointant notamment l’absence de la Russie.
La Chine a informé cette semaine ses diplomates que plusieurs conditions pour sa participation n’étaient pas remplies, notamment la reconnaissance de la conférence par la Russie et l’Ukraine. Pékin exige également que les partis participent sur un pied d’égalité et que toutes les propositions soient soumises à des discussions équitables. Le ministère chinois des Affaires étrangères a refusé de commenter.
Premier pas vers la « paix mondiale »
Cette conférence, proposée à l’initiative de Berne début avril, « servira de plate-forme de dialogue de haut niveau pour identifier les voies menant à une paix globale, juste et durable pour l’Ukraine, fondée sur le droit international et la Charte des Nations Unies », a annoncé le Département suisse des Affaires étrangères. Parmi les invités figurent les États membres du G7, du G20, des BRICS, de nombreux autres pays de tous les continents ainsi que l’UE, trois organisations internationales (ONU, OSCE et Conseil de l’Europe) et deux représentants du monde religieux (le Vatican et le Patriarche œcuménique). de Constantinople). Les États-Unis, de leur côté, ont confirmé leur participation.
La Russie n’a cependant pas été invitée. Lorsque la création de cette conférence a été annoncée en avril, la diplomatie russe a qualifié cette conférence de projet « Démocrates américains ». « Derrière tout cela se cachent les démocrates américains qui veulent que des photos et des vidéos d’un tel événement signifient que leur projet ‘Ukraine’ reste d’actualité »la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a réagi auprès de l’agence d’État TASS.
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De son côté, le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, a insisté sur le fait « qu’un processus de paix ne peut se faire sans la Russie, même si elle ne sera pas présente lors de la première réunion ». Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a suggéré le 30 mai que la Chine pourrait organiser une conférence de paix à laquelle la Russie et l’Ukraine pourraient participer.
La Chine n’a pas condamné l’invasion russe en Ukraine depuis ses débuts en février 2022. Si Pékin appelle régulièrement au respect de l’intégrité territoriale de tous les pays (sous-entendu l’Ukraine incluse), elle appelle également à prendre en compte les préoccupations sécuritaires de la Russie.