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La Chine « en état d’alerte » après la traversée du détroit de Taïwan par un navire de guerre japonais

La Chine « en état d’alerte » après la traversée du détroit de Taïwan par un navire de guerre japonais

Le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi, a refusé de commenter ces informations, affirmant qu’elles concernaient des opérations militaires.

L’armée chinoise est « en alerte » Ce jeudi 26 septembre, au lendemain de la traversée inédite du détroit de Taïwan par un navire de guerre japonais, pour laquelle Pékin a officiellement protesté auprès du Japon. L’information a été révélée dans la matinée par les médias japonais, mais le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi, a refusé de commenter cette information, arguant qu’elle concernait des opérations militaires. Pékin a de son côté affirmé avoir réagi à la « Activités d’un navire de la Force d’autodéfense japonaise entrant dans le détroit de Taiwan ». « La Chine est très vigilante quant aux intentions politiques du Japon et a exprimé sa ferme protestation auprès de ce dernier. »Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lin Jian, l’a déclaré lors d’une conférence de presse régulière.

Des navires de guerre des États-Unis et du Canada ont traversé à plusieurs reprises le détroit de Taïwan ces derniers mois, un enjeu géopolitique majeur, qui a conduit l’armée chinoise à se déclarer en « état d’alerte »Deux navires militaires néo-zélandais et australiens ont également traversé le détroit mercredi, une première en sept ans pour un navire néo-zélandais, afin de faire valoir la souveraineté du pays sur l’océan Indien. « droit à la liberté de navigation »Un porte-parole du ministère néo-zélandais de la Défense a déclaré jeudi à l’AFP que la mission n’était pas menée conjointement avec le Japon. Les médias japonais ont rapporté que les trois pays avaient prévu des exercices militaires en mer de Chine méridionale, dont Pékin revendique la quasi-totalité.

« Provocations »

Le ministère chinois de la Défense a confirmé jeudi que les trois pays avaient mené « une opération de transit à travers le détroit de Taiwan ». « Ces opérations portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine »a dénoncé son porte-parole Zhang Xiaogang, donc « L’armée chinoise reste en état d’alerte maximale et prendra toutes les mesures nécessaires pour contrer ces menaces et provocations. ». En réponse à la « Navires de guerre étrangers traversant le détroit de Taiwan »le ministère des Affaires étrangères lui a assuré que la Chine restait « très vigilants contre toute action susceptible de menacer la souveraineté de la Chine ».

La manœuvre du navire de guerre japonais intervient une semaine après le passage sans précédent d’un porte-avions chinois entre des îles japonaises. Le 18 septembre, le porte-avions chinois Liaoning et deux destroyers lance-missiles avaient été repérés par l’armée japonaise naviguant dans la région sud d’Okinawa, entre les îles de Yonaguni et d’Iriomote, près de Taïwan. Cet incident avait été considéré comme un incident sans précédent. « totalement inacceptable » par Tokyo. Début septembre, le Japon avait déjà fermement condamné l’incursion dans ses eaux territoriales d’un navire de la marine chinoise, qui avait duré près de deux heures. Et quelques jours plus tôt, Tokyo avait envoyé des avions de chasse dans les airs après qu’un avion militaire chinois eut « violé » son espace aérien pendant environ deux minutes au large des îles Danjo dans la mer de Chine orientale.

Missile chinois

Ce jeudi, le quotidien Le Yomiuri ShimbunSelon des sources gouvernementales anonymes, le Premier ministre Fumio Kishida a ordonné le passage de mercredi, craignant que l’inaction après la décision de la Chine n’encourage Pékin à devenir plus assertif. « Cela s’inscrit dans un contexte plus large de présence navale accrue de pays asiatiques et d’autres pays préoccupés par les revendications maritimes de la Chine »Bec Strating, professeur de relations internationales à l’Université La Trobe en Australie, a déclaré à l’AFP.

La Chine a également annoncé le mercredi 25 septembre le lancement dans l’océan Pacifique de« un missile balistique « intercontinental transportant une ogive d’entraînement factice »Il s’agit du premier essai de ce type depuis des décennies. Ce tir a suscité des protestations de la part d’autres pays de la région, dont le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, inquiets du renforcement militaire de la Chine. L’influence économique et militaire croissante de la Chine dans la région Asie-Pacifique et ses revendications, notamment sur Taïwan, qu’elle considère comme l’une de ses provinces, inquiètent les États-Unis et leurs alliés. Au total, 72 avions et huit navires de guerre chinois ont été détectés autour de Taïwan en une trentaine d’heures, a également indiqué jeudi le ministère de la Défense de l’île.

Le Japon est un allié clé des États-Unis dans la région et fait partie de l’alliance Quad, un groupe considéré comme un rempart contre la Chine qui comprend également l’Inde et l’Australie. Le Japon, résolument pacifiste depuis des décennies, a augmenté ses dépenses de défense et renforcé ses capacités nucléaires. « contre-attaque » et l’assouplissement des règles sur les exportations d’armes. Des navires japonais et chinois ont été impliqués dans des incidents dans le passé au sujet de zones disputées, en particulier les îles Senkaku en mer de Chine orientale, également connues sous le nom d’îles Diaoyu par Pékin.

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