L’augmentation des droits de douane sur les voitures électriques chinoises, entrée en vigueur début juillet, suscite la polémique. Le gouvernement de l’Empire du Milieu n’a absolument pas l’intention de laisser faire et vient de saisir l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Dire que l’Union européenne déclare la guerre aux voitures électriques chinoises est un euphémisme. ce dernier fait tout son possible pour leur barrer la routePour cela, elle dispose de tout un arsenal d’outils entre les mains.
La Chine riposte
Elle avait déjà dévoilé l’an dernier une série de mesures pour inciter les constructeurs à produire leurs voitures sur le Vieux Continent, un peu à la manière de l’IRA (Inflation Reduction Act) aux Etats-Unis. Mais ce n’était que la première étape d’un vaste plan visant à dissuader les marques chinoises d’envahir le marché. Et ce alors que Bruxelles accuse la Chine de concurrence déloyale, puisque cette dernière accorde des subventions à ses constructeurs, leur permettant d’afficher des prix très bas.
En représailles, la Commission européenne a décidé d’appliquer des droits de douane particulièrement élevés sur les voitures produites en Chine. Des impôts allant de 17,4% à 37,6% en plus des 10% déjà existants, selon les marques qui ont collaboré ou non à l’enquête ouverte un peu plus tôt. Et inévitablement, cela risque de poser quelques problèmes aux fabricants chinois, qui risquent de devoir augmenter leurs prix ou réduire leurs marges.
Quelques mois plus tôt, le gouvernement chinois avait protesté contre cette mesure, accusant Bruxelles de porter atteinte à la concurrence loyale. Mais cela n’a pas suffi à faire changer d’avis la Commission, qui souhaite aller jusqu’au bout de sa décision. Or, la Chine n’entend pas se laisser faire, bien au contraire. Ainsi, cette dernière vient de contre-attaquer à nouveau, en contactant directement l’Organisation mondiale du commercecomme l’ont indiqué des journalistes de Mondequi relaie le ministère chinois du Commerce.
Selon Pékin, Bruxelles « viole gravement les règles de l’OMC », mais pas seulement. Le gouvernement de Xi Jinping indique également que cette augmentation des droits de douane compromet efforts mondiaux pour lutter contre le réchauffement climatiqueEn juillet dernier, la Chine avait déjà vivement critiqué cette mesure.protectionniste motivé par des facteurs politiques« , sans que Bruxelles ne réponde à ces accusations ni ne prenne aucune mesure.
Les surtaxes restent provisoires
De son côté, La Commission européenne a pris note de cette initiative et dit l’étudier plus en détail. Elle souligne toutefois être convaincue que l’augmentation des taxes qu’elle a mise en place début juillet est conforme aux règles de l’OMC. Pour l’heure, elle n’envisage toutefois pas de revenir sur sa décision, qui inquiète également les constructeurs européens. Il faut noter que cette dernière a également un impact sur les marques qui ne viennent pas de Chine mais qui y construisent leurs voitures. là, comme Tesla.
Il convient également de noter que le montant des taxes annoncées par Bruxelles est encore temporaire pour l’instantEn fait, l’Union européenne a quatre mois à compter du début du mois de juillet pour rendre ces taxes définitives, ce qui signifie que les négociations avec la Chine peuvent commencer. continuer jusqu’en novembreUne fois les droits finalisés, ils devront être validés par tous les pays membres et seront valables pour une période de cinq ans.
De leur côté, certains constructeurs allemands profitent enfin de taxes réduites, alors qu’ils étaient automatiquement soumis aux pourcentages les plus élevés. Pour l’instant, toutes les marques chinoises ne se sont pas exprimées sur le sujet, mais Nio a récemment déclaré que cette nouvelle mesure ne lui faisait pas peur. La firme devrait continuer à afficher des prix bas, notamment avec sa nouvelle division Firefly qui arrivera bientôt sur le marché européen.