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La Chine annonce avoir réussi à collecter des échantillons sur la face cachée de la Lune

La Chine annonce avoir réussi à collecter des échantillons sur la face cachée de la Lune

C’est’« un exploit sans précédent dans l’histoire de l’exploration humaine de la Lune »réjoui, mardi 4 juin l’Administration spatiale chinoise (CNSA). Le module ascension « la sonde Chang’e-6 a décollé de la surface lunaire mardi matin, emportant des échantillons collectés sur la face cachée de la Lune », a déclaré l’agence de presse officielle Xinhua, citant l’administration spatiale qui précise que « La mission a résisté à l’épreuve des températures élevées sur la face cachée de la Lune. »

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Après le décollage, le module « est entré sur une orbite prédéfinie autour de la Lune », a ajouté la CNSA. Chang’e-6 a atterri dimanche dans l’immense bassin Pôle Sud-Aitken, l’un des plus grands cratères d’impact connus du système solaire, situé de l’autre côté, selon l’administration spatiale.

La mission de la sonde, d’une durée prévue de 53 jours, a débuté le 3 mai, avec notamment pour objectif de récolter des échantillons. Pour ce faire, il dispose d’une perceuse pour récupérer des échantillons sous la surface lunaire et d’un bras robotique pour prélever des matériaux directement à la surface.

Un drapeau chinois affiché de l’autre côté

Après avoir collecté avec succès des échantillons, « Un drapeau national chinois porté par l’atterrisseur a été déployé pour la première fois sur la face cachée de la Lune »a rapporté Xinhua News.

Les scientifiques estiment que la face cachée de la Lune – une région rarement explorée, ainsi appelée parce qu’elle est invisible depuis la Terre et non parce qu’elle ne capte jamais les rayons du Soleil – est très prometteuse pour la recherche, car ses cratères sont moins recouverts d’anciennes coulées de lave que ceux du côté visible.

Les échantillons prélevés pourraient nous aider à en apprendre davantage sur la formation et l’histoire du satellite naturel de la Terre. Ils nous permettront également de mieux comprendre « l’origine du système solaire » et de mieux préparer les explorations futures, a souligné un porte-parole de la mission Chang’e-6, Ge Ping, cité par l’agence de presse Xinhua.

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Une mission habitée en 2030

La CNSA n’a pas fourni d’informations exhaustives sur la suite de la mission. Mais selon des sites spécialisés, les échantillons devraient rester en orbite lunaire quelques semaines avant d’entamer leur retour sur Terre vers le 25 juin.

La mission Chang’e-6 fait partie de l’ambitieux programme lunaire chinois. Parmi ses principaux faits d’armes, il a réussi à poser en toute sécurité un engin sur la face cachée de la Lune en 2019, une première mondiale. En 2020, il a également ramené des échantillons lunaires, de la face visible de l’étoile, ce qui était une première pour un pays depuis plus de quarante ans.

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Pékin espère également lancer sa première mission habitée sur la Lune d’ici 2030 et prévoit également de construire une base lunaire. La Chine a considérablement étendu ses programmes spatiaux sous la présidence de Xi Jinping, injectant des milliards de dollars dans le secteur dans le but de rattraper les dirigeants des États-Unis et de la Russie. Le pays a déjà enregistré plusieurs succès, notamment la construction de la station spatiale Tiangong où un nouvel équipage de trois astronautes a été envoyé en avril.

Les États-Unis accusent le programme spatial chinois de cacher des objectifs militaires et de vouloir assurer la domination de Pékin dans l’espace. Washington prévoit, de son côté, d’envoyer à nouveau des astronautes sur la Lune d’ici 2026 avec sa mission Artemis 3.

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Le Monde avec l’AFP

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