« The Pelicot Trial a aidé à libérer mon mot »: Suzane Book, jeudi 24 avril 2025, Je t’accuseUne chanson « Outlet » pour dénoncer la violence sexuelle et sexiste, qu’elle prétend, pour la première fois, avoir souffert.
Un artiste engagé
« Tous les monstres ne sont pas seulement dans les cinémas », dit-elle dans ce titre Punch, un prélude à un quatrième album attendu à l’automne 2025.
Au début, « I SPIT cette chanson » devant un piano, « avec mes tripes », se souvient pour l’AFP le chanteur pop de 34 ans, connu pour son engagement féministe.
« Stars » en invité
Pour le clip, elle a appelé l’actrice et réalisatrice Andréa Bescond (Les chatouilles), engagé contre la violence sexuelle et sexiste (VSS). Vessle de VSS, connue ou anonyme, et les militants défilés sur un fond noir, la plupart dans une caméra en visage étroite.
Among them: actress Muriel Robin, singer Catherine Ringer (ex Les Rita Mitsouko), the actress Charlotte Arnould, who accuses Gérard Depardieu de Rape, the rights activist Lyes Louffok, the artist Miranda Starcevic who filed a complaint for rape (classified as no follow -up) against the rapper Lomepal or Caroline Darian, the daughter of Gisèle Pelicot, qui a déposé une plainte contre son père pour « viol et tente de viol ».
Le collectif notre ohrage est également représenté, ainsi que le fondement des femmes auxquelles les droits d’auteur de la chanson sont donnés.
Cicatrices invisibles
Une liste dans laquelle Suzane est enclin: « Je suis l’une des jeunes femmes qui ont dû se construire sur des agressions sexuelles, sur un viol si vous voulez être précis », qui s’est produit « dans un cadre professionnel », a-t-elle déclaré publiquement pour la première fois.
« Je n’étais pas encore artiste. Je n’avais pas encore mon stylo pour me battre. Alors je me suis tué à ce moment-là », a ajouté la chanteuse, qui se souvient d’avoir « honte » et a préféré enterrer ses « cicatrices invisibles ».
Fier de « lever la tête »
Ce réflexe fait également écho à un épisode précédent, quand elle voulait dénoncer, avec une gendarmerie, le « viol subi par un collègue de travail », sans trouver l’écoute attendue, dit-elle.
Après des années d’évitement, « là-bas, je pense que je suis venu quand je peux en parler », explique Suzane, a déménagé mais fier de « lever la tête ».
Des moyens insuffisants
L’artiste salue également la sortie du mot en faveur de #MeToo, mais estime que cette lame de fond n’est pas suffisante.
«Je souligne la justice dans cette chanson, parce que je parle à la société. En particulier à l’État: la justice peut-elle aujourd’hui, en France, faire son travail? A-t-elle suffisamment de moyens?», Est-ce qu’elle remet, regrette, entre autres, des affaires souvent classées faute de preuves suffisantes.
Alors que les plaintes ont explosé (+ 164% entre 2018 et 2022), le nombre de condamnations reste extrêmement faible et 94% des affaires de viol ont été classées sans suivi en 2021, a alerté une coalition d’organisations féministes en 2024.
Pas de victimes mais des « guerriers »
Révéler Je t’accuse Pour le public était « une victoire », considère Suzane, critiquant en passant l’utilisation du mot « victime », qu’elle considère associée à la faiblesse.
« Toutes les victimes que j’ai traversées sont des guerriers. Parce qu’il y a nécessairement un instinct de survie qui est déclenché lorsque nous vivons des choses comme ça », explique le chanteur, qui dit qu’il a tiré du courage d’autres histoires, comme celle de Gisèle Pelicot.
Un combat qui ne fait que commencer
Il sera toujours nécessaire, à ses yeux, de déplacer l’industrie musicale. «Les prédateurs, en musique, nous les connaissons tous. Mais tout le monde est silencieux», explique Suzane. « Je ne peux pas attendre suffisamment de preuves pour être suffisant (…) Cela se produira, cela prend du temps », ajoute-t-elle, conscient que « nous ne pouvons pas faire de la cour sur les réseaux ».
Notre dossier « violence sexuelle et sexiste »
Prévoit-elle de déposer une plainte contre son présumé attaquant? Elle dit qu’elle y pense mais n’a pas franchi le pas, préférant aller de l’avant via la musique. «Je ne voulais pas citer son nom dans la chanson, je ne voulais pas lui donner de l’importance. Mais je voulais qu’il comprenne que mon combat, cependant, était important. Et que je le conduirai à la fin».