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la chanteuse Hoshi révèle des profils d’hommes la menaçant sur les réseaux

la chanteuse Hoshi révèle des profils d’hommes la menaçant sur les réseaux

Le chanteur Hoshi, cible de menaces homophobes depuis 4 ans, passe à l’offensive. Elle dévoile sur ses réseaux sociaux des profils d’hommes ayant publié des messages haineux et menaçants sur internet. Comme à Saint-Brieuc ce samedi 18 mai, l’artiste a brandi un drapeau arc-en-ciel à la fin du concert. Un geste qui fait dérailler les harceleurs.

La chanteuse Hoshi, connue pour ses singles à succès, comme le célèbre single « Ta Marinière » de l’été 2018, est une nouvelle fois victime de harcèlement. A travers une série de posts sur son compte Instagram, l’artiste aborde les menaces de mort, les insultes et les commentaires homophobes qu’elle reçoit.

Plus de 1 000 messages, pour la plupart incroyablement violents, apparaissent sous une photo où la jeune femme brandit le drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT.

Hoshi renouvelle ce geste en faveur de la tolérance dans sa tournée actuelle « Cœur Parapluie » qui vient de démarrer fin avril à travers la France. Lors de son concert à Saint-Brieuc, ce 18 mai 2024, le public conquis par le spectacle a réservé une longue standing ovation à l’artiste. La jeune femme est devenue malgré elle l’une des figures marquantes de l’amour entre personnes du même sexe.

Mais ce même geste posé la veille lors de la journée mondiale contre l’homophobie a fait crier la meute. La photo d’Hoshi de dos brandissant le drapeau, devant la foule du festival Papillon de Nuit en Normandie, alors que deux arcs-en-ciel surgissaient dans le ciel chargés d’électricité, a provoqué la panique chez des centaines d’homophobes.

Des insultes dont la plupart sont encore visibles sur le compte Facebook de l’artiste. Un manque de modération de la part du plus grand réseau social qui oblige Hoshi, alias Mathilde Gerner, à prendre à bras-le-corps ce déferlement de haine. « Vous allez tous mourir », « des gens à brûler », « juste une grenade au bon endroit », « il n’y a même pas de missile pour eux » ou d’autres de vulgarité animale.

« En France, on peut menacer les gens, tenir des propos homophobes, sortir librement dans la rue, parce que la justice ne fait rien » avait déjà alerté Hoshi en janvier 2023. En mai 2024, elle a pris le temps de regarder qui sont les auteurs de ces nouveaux messages, passibles d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 3 ans et de 45 000 € d’amende.

« C’est assez simple de les retrouver grâce à leurs réseaux puisqu’ils ne se cachent plus » indique Hoshi ce 22 mai 2024 via son compte Instagram.

A titre de preuve à l’appui, deux récits sont pointés du doigt. Un parachutiste mosellan, qui se présente comme un tireur d’élite, propose à « mitraillage depuis un hélicoptère » l’artiste et les personnes LGBT. Photo viriliste de Rambo et arme à la main pour illustrer son compte Facebook, ce parachutiste utilise son compte personnel pour proférer des menaces de mort. L’artiste en a profité pour alerter sa fédération sportive.

Dans le même genre, un jeune père de famille, posant avec son petit garçon sur les réseaux sociaux, utilise une vidéo de bombardement aérien pour répondre à la photo de l’artiste. L’homme, grand amateur de grosses cylindrées, se présente comme étant passé par l’Académie nationale de police. Hoshi appelle alors le quartier général de la police.

Le message de Hoshi est simple. « Ces personnes existent, ce ne sont pas des faux comptes et on peut les retrouver facilement et rapidement. »

Mathilde Gerner arrête ici son devoir de citoyenne pour revenir sur ses chansons et sa tournée. A voir le succès de ses derniers concerts et les sourires du public breton sur les réseaux après son dernier concert à Saint-Brieuc, nul doute qu’Hoshi a raison de se concentrer sur ses chansons et le bonheur qu’elles procurent.

Mais celle qui subit ce torrent de haine depuis son baiser échangé en 2020 sur la scène des Victoires de la Musique demande à sa communauté de la prévenir si les politiques se penchent enfin sur le cyberharcèlement. Mathilde Gerner avoue essayer de se tenir droite depuis 4 ans.

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