La CGT s'agace des publicités dans les stations pour le livre de Bardella, le patron du RN dénonce la "nostalgie des régimes totalitaires"
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La CGT s’agace des publicités dans les stations pour le livre de Bardella, le patron du RN dénonce la « nostalgie des régimes totalitaires »

La CGT s’agace des publicités dans les stations pour le livre de Bardella, le patron du RN dénonce la « nostalgie des régimes totalitaires »

Jordan Bardella ne digère pas la demande de certains syndicats ferroviaires qui souhaitent retirer une future campagne publicitaire pour la sortie de son livre. « Quelle est la prochaine étape ? Ils vont brûler mes livres ? » demande le président du Rassemblement national.

Des critiques qui ne passent pas. Après que le PDG de la SNCF ait été interpellé par plusieurs syndicats qui ont appris que les gares pourraient bientôt accueillir des publicités pour le premier livre de Jordan Bardella, le président du Rassemblement national a fait connaître sa colère.

« On voit bien toute cette intolérance, tout ce sectarisme, toute cette nostalgie des régimes totalitaires qui habitent les esprits de gauche », crie l’eurodéputé ce lundi matin sur Europe 1.

100 stations concernées, une « provocation » pour la CGT

Le 9 novembre, l’eurodéputé sortait son premier ouvrage, sobrement intitulé Ce que je recherche. Son entourage a évoqué sur BFMTV un « livre de confessions qui raconte de l’intérieur l’année 2024 et les tempêtes électorales qu’a connues la France ».

Jordan Bardella devrait revenir longuement sur l’échec du « plan Matignon » qui devait lui permettre de devenir Premier ministre à l’issue des élections législatives.

Misant beaucoup sur ces travaux, Hachette Livre, le maire de Fayard, propriété du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, a négocié avec la régie publicitaire de la SNCF la réservation de 581 panneaux publicitaires dans les gares.

Au total, 100 gares sont concernées, à Paris et en Île-de-France ainsi qu’en province, pour une période s’étalant du 25 novembre au 17 décembre, indique Libération.

Cette campagne publicitaire à grande échelle a été vivement critiquée par les syndicats ferroviaires. La CGT a dénoncé « une provocation » tandis que Sud Rail martelait son « opposition totale » au RN.

« Cela fera certainement de la publicité pour le livre »

Tout en soulignant que le « Conseil d’Etat a confirmé le positionnement d’extrême droite » de la formation, le centre rappelle dans une lettre que le FN, devenu RN, « a été créé par les Waffen-SS, collaborateurs du régime de Vichy et membres de la OEA ».

« Je les remercie car cela fera certainement de la publicité pour le livre », a ironisé Jordan Bardella sur Europe 1, tout en s’inquiétant de « ces dérives ».

« Quelle est la prochaine étape ? Ils vont brûler mes livres ? Empêcher les gens d’acheter mes livres ? Ils vont faire des manifestations contre la liberté d’expression ? », juge le président du parti à la flamme.

La SNCF attend des « visuels » avant de prendre une décision

Le SCNF, de son côté, s’est abstenu de toute décision chaude. Elle a indiqué dans un communiqué qu’elle ne savait pas que cette campagne d’affichage dans ses stations concernait le travail de Jordan Bardella.

Il n’y a en effet aucune obligation pour un éditeur de préciser quel livre sera mis en avant sur les panneaux d’affichage qu’il finance. Mediatransports, l’agence de publicité de la SNCF, a toutefois indiqué qu’elle pouvait « refuser une campagne d’affichage, même si elle était « réservée ».

« Nous vérifions si cela est conforme à la loi et aux obligations éthiques et contractuelles. Dans ce cas, les gares sont des lieux publics, il y a donc par exemple une obligation de neutralité politique qui s’applique », a encore précisé l’entreprise qui attend de recevoir les « visuels » de cette campagne pour prendre sa décision.

En début d’année, la RATP et la SNCF avaient retiré dans leurs couloirs les affiches de l’humoriste Waly Dia, bien qu’elles aient été validées, au motif qu’elles présentaient « un caractère politique incompatible avec le devoir de neutralité qui s’impose ». dans les transports publics et pourrait être considéré comme diffamatoire ou insultant.

Sur l’affiche, on pouvait voir son visage et, en petits caractères, des phrases comme « Je suis comme l’IGPN, je ne suis pas là pour juger la police » ou encore « Macron, il est comme un père alcoolique, à la maison il ça gâche ta vie, dehors il te fait honte.

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