« La CGT n’appelle pas à voter pour un candidat » mais « à barrer la route à l’extrême droite », explique Sophie Binet
« A chaque fois qu’il a fallu se battre, les députés européens du Rassemblement national, soit ils avaient une piscine et visiblement ils aiment beaucoup nager, soit ils ont voté contre l’amélioration des droits », dénonce le secrétaire général de la CGT, dimanche dans franceinfo et France Inter.
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« La CGT n’appelle pas à voter pour tel ou tel candidat » aux élections européennes, mais « barrer la route à l’extrême droite parce que nous considérons qu’il n’y a pas de plus grand danger pour les travailleurs », explique dimanche 2 juin sur franceinfo et France Inter, la secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet. Alors que le Rassemblement national est très en tête dans les sondages sur les intentions de vote pour le scrutin du 9 juin, Sophie Binet « apprend trois leçons ».
Le premier, « C’est un énorme échec pour l’Europe de voir que l’extrême droite est partout aux portes du pouvoir » parce que l’Union européenne « a été construit après la guerre pour que la guerre ne se reproduise plus et que les fascistes n’arrivent plus jamais au pouvoir ». D’après elle, « cela doit poser des questions sur les politiques néolibérales mises en place et sur cette Europe sociale qui n’a jamais vu le jour et cette Europe du capital qui est bien présente ».
La deuxième leçon, «L’extrême droite est forte parce qu’on lui déroule le tapis rouge et parce que de nombreuses forces politiques reprennent ces idées et les banalisent.» Sophie Binet vise « notamment Emmanuel Macron et sa loi Asile et Immigration ».
La troisième leçon vise « les forces de gauche qui devraient normalement incarner l’alternative ». Ils sont « trop divisé » Et « ont été discrédités, notamment par le quinquennat de François Hollande ». Le secrétaire général de la CGT assure que le syndicat « n’est dans aucun camp »ni dans celui de La France insoumise, ni dans celui de la liste PS-Place publique menée par Raphaël Glucksmann.
Sophie Binet rappelle que « Il est très important de voter le 9 juin car ce qui se passe à Strasbourg et à Bruxelles a un impact sur notre travail quotidien. » Par exemple, poursuit-elle, « nous nous sommes battus avec les syndicats européens pour obtenir une directive sur les travailleurs des plateformes permettant des livreurs à vélo et une présomption d’emploi. Nous nous sommes opposés à Emmanuel Macron qui a tenté jusqu’au bout d’empêcher cette directive ».
Le secrétaire général de la CGT insiste : « A chaque fois qu’il a fallu se battre, les députés du Rassemblement National, soit ils avaient une piscine et visiblement ils aiment beaucoup nager, soit ils ont voté contre l’amélioration des droits ».