La CGT menace les agents de sécurité de faire grève pendant les JO

« Si les négociations ne s’ouvrent pas, il y aura des grèves. » La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a tapé du poing sur la table, mercredi 17 juillet, sur RTL, appelant les entreprises du secteur de la sécurité à écouter les revendications de leurs salariés. A moins de dix jours du début des Jeux olympiques, pour lesquels jusqu’à 22.000 agents de sécurité privée seront mobilisés, le syndicat veut faire pression sur le patronat.

« Dans le secteur de la sécurité, les conditions de travail sont très difficiles, les employés sont vraiment maltraités et il y a beaucoup d’entreprises où il n’y a aucune négociation. »a regretté Sophie Binet. Et de pointer les conditions de travail des agents qui « ce sera très dur » cet été à cause des Jeux Olympiques, « avec une intensification du travail, des salariés qui ne peuvent pas prendre leurs vacances, qui ne peuvent pas passer l’été avec leur famille ». Tout cela, croit-elle, « nécessite une compensation ».

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« Nous pouvons éviter » la grève

La grève n’est toutefois pas inéluctable, a rappelé le patron du syndicat, citant l’exemple de la grève avortée des salariés d’ADP ce mercredi, après un accord trouvé sur une prime pour les JO. « La grève a été interrompue parce que la direction a finalement négocié. Il faut qu’elle s’étende », a insisté Sophie Binet. « Ce qui s’est passé à Aéroports de Paris montre qu’on peut les éviter ».

Le secteur de la sécurité est l’un des piliers de l’organisation des Jeux olympiques, avec un besoin important d’agents privés pour sécuriser les sites de compétition et la cérémonie d’ouverture, malgré les renforts mobilisés parmi les forces de police. En difficulté chronique pour recruter, le secteur a formé des milliers d’agents ces derniers mois en prévision de l’événement. A quelques jours du coup d’envoi, des centaines de postes sont encore vacants.