la CGT a déposé des préavis de grève dans la fonction publique pour la période des Jeux olympiques
La Confédération générale du travail (CGT) a déposé des préavis de grève dans les trois branches de la fonction publique courant du 15 avril au 15 septembre, et qui couvrira donc la période des Jeux Olympiques (du 26 juillet au 11 août) et des Jeux Paralympiques. (du 28 août au 8 septembre), a-t-elle annoncé mercredi 10 avril dans un communiqué.
Le premier syndicat du service public, qui avait annoncé son intention de déclencher une grève pendant les JO, demande notamment « le recrutement sur la durée, la compensation salariale des contraintes professionnelles générées par les Jeux, (…) droits au congé, télétravail choisi et déconnexion ». La CGT a déjà déposé un préavis de grève auprès de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) du 5 février au 9 septembre.
Début mars, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a envoyé un » Carte rouge « au gouvernement concernant la préparation sociale aux Jeux olympiques. « Nous souhaitons que le gouvernement prenne des mesures immédiates pour assurer le succès des Jeux pour lesquels la CGT travaille depuis des années. Pour ce faire, nos alertes doivent enfin être entendues et les Jeux doivent être préparés d’un point de vue social. »dit-elle, ajoutant : « Cela fait des mois que nous répétons la même chose et personne ne s’en soucie. »
Fin février, le président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de Paris 2024, Tony Estanguet, avait déclaré vouloir une trêve sociale cet été et « Je veux qu’on ne gâche pas la fête ». Pour le moment, le contexte social reste donc tendu. « Pas de trêve olympique »prévient la CGT dans son communiqué.
Des bonus de 500, 1 000, voire 1 500 euros
Ce préavis rejoint celui de Force ouvrière (FO), deuxième syndicat représentatif de la fonction publique, qui avait également déposé début mars un préavis de grève s’étendant sur toute la durée des Jeux, réclamant une meilleure rémunération des fonctionnaires.
A l’inverse, la Confédération française démocratique du travail (CFDT, 3e syndical) et l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA, 4e) ont fait savoir qu’ils n’appelaient pas à la mobilisation pendant les JO. Début mars, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, assurait que la confédération n’avait pas « aucune envie de gâcher ce moment festif ».
« Le pays tout entier veut qu’il n’y ait pas de grèves » pendant les Jeux, a déclaré début mars le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini. Il a ensuite jugé « très inexact » l’affirmation des syndicats selon laquelle il n’y aurait pas de dialogue avec le gouvernement pour préparer les Jeux et a confirmé que les agents publics mobilisés pendant les JO recevraient des primes de 500, 1 000, voire 1 500 euros, en fonction de leur degré d’implication et de l’impact des l’événement sur leur métier.