La CFDT réclame une « suspension » le temps de rouvrir les discussions
La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a plaidé ce dimanche 8 septembre pour« à tout le moins, nous suspendons » réforme des retraites lors de nouvelles discussions avec le gouvernement Barnier, sur France Inter. Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a déclaré vendredi qu’il souhaitait « ouvrir le débat » pour un « amélioration » de la controversée réforme des retraites sans toutefois « tout remettre en question ». « Il faut mettre tous les problèmes sur la table et mettre l’éléphant dans la pièce, l’âge légal relevé à 64 ans »selon le chef du plus grand syndicat français, qui veut prouver « qu’il s’agit d’une réforme profondément injuste ».
Le syndicaliste voudrait donc que« Nous empêchons l’âge de continuer à évoluer » jusqu’à 64 ans, évoquant « un nombre considérable de témoignages, même récemment, sur la brutalité de cette différence d’âge ». Marylise Léon a particulièrement insisté sur les femmes, qui « fonce à fond »sur les retraités multiples et sur les difficultés.
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Le critère de l’âge, « le levier le plus injuste »
Mais comment convaincre Michel Barnier, qui était favorable à la retraite à 65 ans ? « J’imagine que lorsqu’il assume le rôle de Premier ministre (…), il est à l’écoute »Et « C’est à la CFDT de démontrer que le critère d’âge est le levier le plus injuste, alors qu’on a une explosion des accidents du travail, des décès au travail, des classements en invalidité, en incapacité »répondit Marylise Léon. Dans ses yeux, « L’argument d’un budget équilibré est une excuse commode » : ce sont « Tout d’abord, les dirigeants politiques qui ne veulent pas avancer sur ce qu’ils considèrent comme une réforme nécessaire et qu’ils ont menée à bien, ce qui a créé beaucoup de tensions dans le pays »elle a dit.
Sur la volonté affichée du RN de revenir sur la réforme des retraites, Marylise Léon estime que le parti « Il pense que cela fait partie de sa stratégie pour gagner du pouvoir » mais « absolument pas parce qu’il s’intéresse aux gens ».