La CFDT fera « tout son possible » pour empêcher la mise en oeuvre de la nouvelle réforme de l’assurance chômage, a déclaré samedi la numéro un de ce syndicat, Marylise Léon, qui évoque un « recours devant le Conseil d’Etat ».
« Nous allons activer tout notre possible pour que cette réforme n’entre pas en vigueur », a déclaré Marylise Léon sur France Culture. « Nous verrons s’il y a une possibilité d’avoir un recours contre ce décret, un recours judiciaire devant le Conseil d’Etat. » Le syndicat FO a également promis, cette semaine, d’attaquer ce décret devant le Conseil d’Etat.
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé il y a une semaine un nouveau durcissement des règles d’indemnisation de l’assurance chômage. Le gouvernement prendra un décret le 1er juillet pour que la réforme « puisse entrer en vigueur le 1er décembre », a-t-il précisé, suscitant un tollé parmi les syndicats, à gauche comme au RN.
«Je veux que les parlementaires se mouillent»
Cette troisième réforme de l’assurance chômage depuis 2017 comprend notamment une durée d’indemnisation réduite à 15 mois, la nécessité d’avoir travaillé huit mois sur les 20 derniers mois pour être indemnisé, contre six aujourd’hui, et une « prime à l’emploi senior ».
Le groupe Liot va déposer un projet de loi pour empêcher cette réforme – le texte sera examiné en commission début juin et dans l’hémicycle le 13 juin, lors de la niche parlementaire Liot, au cours de laquelle le groupe pourra mettre en œuvre ses propositions. discussion. Le groupe Liot compte 23 députés indépendants.
Marylise Léon, présidente du premier syndicat de France, s’est félicitée samedi de la possibilité d’un débat sur cette réforme à l’Assemblée nationale. « Il est important que le Parlement soit sensibilisé à cette question (…) Cela concerne des personnes réelles, que Bercy ne voit peut-être pas à travers ses tableaux Excel, mais qui existent », a-t-elle déclaré. « Je veux un débat franc à l’Assemblée nationale, et que les parlementaires se mouillent », a-t-elle ajouté.