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« La cérémonie d’ouverture a été un choc énorme ! »… Comment les athlètes paralympiques ont vécu les Jeux Olympiques

France Télévisions – Éditorial Sport

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Les supporters français se sont rués au Club France le 2 août 2024 pour assister à la finale du 200 m quatre nages de Léon Marchand, la star française des JO de Paris. (THIBAUD MORITZ / AFP)

A quelques jours de leur entrée en lice aux Jeux paralympiques (du 28 août au 8 septembre), plusieurs membres de la délégation française évoquent les émotions vécues ces deux dernières semaines lors des célébrations olympiques.

Six jours après la fin des Jeux olympiques de Paris 2024, le sentiment de vide n’a pas encore totalement disparu. Pour certains, le blues post-olympique perdure un peu, tandis que les exploits des athlètes français sont encore frais dans les esprits. Qu’à cela ne tienne, leurs successeurs paralympiques sont dans les starting-blocks pour prendre le relais.

Mais ceux qui étaient appelés à briller entre le 28 août et le 8 septembre ont aussi vécu à toute vitesse les aventures de Léon Marchand, Pauline Ferrand-Prévôt, Althéa Laurin et consorts. « Je peux dire que j’ai passé beaucoup de temps sur France TV ces derniers jours. »Ugo Didier glisse dans un sourire. Le nageur, double médaillé à Tokyo, avoue avoir regardé « Un nombre énorme d’animations, des sports collectifs, de la natation… L’ambiance dans la piscine de Paris La Défense Arena était tentante ! On a envie de vivre ça aussi ! »

Le volleyeur Damien Roget s’est enthousiasmé pour le basket 3×3 malgré un dénouement cruel pour les Bleus, tandis que le pongiste Matéo Bohéas, vice-champion paralympique, est devenu le supporter numéro un de l’équipe de France de tennis de table. « On a hâte d’y être, surtout après avoir vu l’ambiance dans la salle de ping-pong à la télévision.a Arena Paris Sudil explique. C’était incroyable avec les frères Lebrun, Simon (Gaze) et aussi les filles. J’attends avec impatience cette expérience en France. »

Actuellement en stage de préparation au Centre de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportive (Creps) à Wattignies (Nord), la joueuse de goalball Gwendoline Matos précise avoir suivi « une énorme claque » devant sa télévision lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques sur la Seine. « On en parle depuis tellement longtemps, là je me suis vraiment dit : ‘ça y est, c’est parti’. Puis, pendant les compétitions, je me suis dit : ‘dans quinze jours, ce sera moi, ce sera nous !’ Ça va être une période de folie. Mais il faudra faire attention à prendre du plaisir et rester concentré, parce que parfois, on a l’impression que ça a été compliqué pour les athlètes français avec le soutien du public… »

D’autres comme Sofyane Mehiaoui ont eu la chance – au milieu d’un emploi du temps très chargé – de pouvoir se rendre sur place pour assister aux événements. Le joueur de l’équipe de France de basket-ball en fauteuil roulant a pu assister au quart de finale des basketteurs américains face au Nigeria (88-74). « J’en ai profité pour passer un peu de temps avec les bénévoles avant le match, c’était vraiment sympa »explique-t-il. Le président du Paris Basket Fauteuil a trouvé l’ambiance « super » dans la capitale, avec des gens « heureux que ces Jeux se soient bien déroulés ». « J’espère qu’il y aura le même enthousiasme pour les Jeux Paralympiques »il ajoute.

Avant de découvrir les stades, ce qui a animé les sportifs français en situation de handicap ces derniers jours, ce sont les cadeaux de l’équipementier officiel de l’équipe de France. Sur les réseaux sociaux, plusieurs d’entre eux ont déballé leurs colis, assez conséquents si l’on en croit la story Instagram de Matéo Bohéas.

Une photo de l'équipement officiel des athlètes paralympiques français partagée sur les réseaux sociaux par le vice-champion paralympique de tennis de table Matéo Bohéas. (INSTAGRAM)

« La valise, les vêtements… C’est assez fou, on a les mêmes choses que les athlètes olympiques, mais avec notre logo paralympiqueconfirme Gwendoline Matos. Rien que ça, dire que nous sommes les mêmes, ça représente beaucoup. Sans compter que nous bénéficierons des mêmes sites de compétition. »

Reste à savoir si les héros et héroïnes des Jeux olympiques seront dans les tribunes fin août ou début septembre. Car l’union du collectif olympique et paralympique français, souvent louée, sera mise à rude épreuve. « Il n’y a pas de lien réel entre nous, je ne sais pas s’ils viendront nous voir »affirme une personnalité bien connue dans le monde du parasport. « J’ai pu échanger brièvement avec les beach-volleyeurs, qui sont grenoblois comme moi (Clémence Vieira et Lézana Placette)pendant les Jeux Olympiquesprécise toutefois Damien Roget. Mais je sais qu’être dans sa bulle et couper ses réseaux c’est important, donc on n’en a pas parlé plus que ça non plus. Je ne sais pas si les Olympiens viendront, mais vu les plannings, je pense que beaucoup partiront en vacances… »

Il est encore possible que quelques visages familiers du côté olympique se présentent au « JP », notamment par l’intermédiaire de leurs sponsors. Quoi qu’il en soit, l’expérience et les émotions que s’apprêtent à vivre les athlètes paralympiques ne seront pas perturbées. « Le point culminant de ma carrière, je pense que ce sera le Marseillaise avant le début des matchsprojets de Gwendoline Matos, qui vivra les Jeux pour la première fois. Déjà, quand je suis en compétition à l’étranger, c’est super de penser qu’on représente la France avec les couleurs, l’hymne… Alors de vivre ça chez nous, à Paris, avec tout ce public qui va chanter alors que d’habitude on n’a pas beaucoup de supporters… J’ai vraiment hâte !

Cammile Bussière

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