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« La Cage » sur Netflix : la série MMA de Franck Gastambide fait un carnage

« La Cage » sur Netflix : la série MMA de Franck Gastambide fait un carnage

Après sa série sur le rap, « Validé », Franck Gastambide s’intéresse aux championnats de MMA dans un show formellement très bling et écrit à la truelle.

Après un exercice d’immersion dans le monde du rap avec ValideFranck Gastambide se tourne cette fois vers le MMA, un sport qui connaît un regain de popularité depuis 2020, date à laquelle les compétitions sont devenues légales en France. Une pratique de niche soudain mainstream, et dont la cage est parfois l’emblème des coups de pub masculinistes (Booba vs Kaaris, Mark Zuckerberg vs Elon Musk).

Gastambide devient donc le premier porte-parole du MMA dans le paysage des séries françaises, dix ans après royaume qui a réalisé trois saisons outre-Atlantique. Les cinq épisodes de La cage suivre le histoire de réussite d’un jeune combattant amateur, incarné par Melvin Boomer (l’interprète de JoeyStarr dans Le monde de demain) assez convaincant.

L’élite du MMA

La stratégie de Franck Gastambide pour que le monde entier ait les yeux rivés sur son produit est limpide, il court après l’élite internationale du MMA et aligne ses invités comme des trophées : Ciryl Gane, Jon Jones, Salahdine Parnasse, ou encore Georges Saint-Pierre. , version tendue de Tortue Géniale, retiré dans les grandes étendues sauvages du Canada pour prodiguer un entraînement drastique à son jeune poulain.

Cette collection de stars dont le jeu donne des frissons se met ainsi au service de ce nouvel espoir qui vient de créer la surprise lors d’un sparring contre un combattant pro (un antagoniste à l’agressivité caricaturale né de l’imagination d’un enfant de 13 ans). ), quand il parvient à le faire sonner avec un mandal sorti de nulle part, comme Arracher Ou L’homme à un coup de poing. La vidéo devient virale, et c’est le point de départ d’une ascension médiatique fulgurante.

Une épave labellisée ChatGPT

La série ne lésine pas sur les séquences de combat et s’efforce de déployer une palette technique assez claire, avec de sérieux affrontements dans leur chorégraphie. Cependant, Gastambide n’est pas devenu un grand formaliste du jour au lendemain, l’ensemble s’essouffle vite et manque cruellement d’impact émotionnel. Car c’est une fois un pied hors de la cage que le véritable carnage s’ensuit.

Chef d’orchestre de testostérone, le réalisateur se donne le rôle d’un coach inexpressif qui, comme le chef Rémy dans Ratatouilleprobablement caché un peu de Vin Diesel sous son chapeau pour le guider vers les affres du néant. Ses deux seuls personnages féminins sont des désastres absolus : une combattante réduite à un simple histoire d’amour cosmétique, et la mère vénale du héros, filmée dans le tabac froid de son appartement avec les rideaux tirés parmi les cadavres des bouteilles de Jack.

Rien ne sauvera cette épave baptisée ChatGPT, dont le seul exploit est d’avoir produit un objet aussi lisse et anémique à partir de la matière prodigieusement rugueuse qu’est le MMA.

La cage de Franck Gastambide et Sylvain Caron, avec lui-même, Melvin Boomer, Bosh, Edwige Ahonto… 5 épisodes disponibles sur Netflix.

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