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La boxeuse algérienne Imane Khelif poursuit son parcours sans s’arrêter

La boxeuse algérienne Imane Khelif (à gauche) et la Thaïlandaise Janjaem Suwannapheng, en demi-finale des moins de 66 kilos, lors des JO de Paris, à Roland-Garros, le 6 août 2024.

Le court Philippe-Chatrier n’avait jamais rien vu de tel : d’abord, un ring de boxe prenant la place du filet de tennis habituel. Mardi 6 août, pour cette première soirée du tournoi olympique de boxe organisé à Roland-Garros – les premiers tours s’étaient déroulés à l’Arena Paris Nord de Villepinte, en Seine-Saint-Denis –, les drapeaux algérien, irlandais et mexicain dominaient les tribunes, avec des combattants de ces nationalités s’affrontant en finale ou en demi-finale. La boxe et le tennis ne sont pas exactement sur la même planète.

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En termes de popularité, c’est incontestablement Imane Khelif qui a gagné. La boxeuse algérienne, au cœur d’une polémique sur la question des critères de féminité des athlètes, a acquis de manière assez involontaire une notoriété internationale.

Défendue dans son pays après les attaques dont elle a été victime, elle a attiré à Roland-Garros de nombreux supporters, qui n’avaient sans doute jamais entendu parler d’elle une semaine auparavant, mais dont certains dansaient dans les allées de Roland-Garros mardi soir pour célébrer son succès.

Ne jamais mettre en danger

Imane Khelif s’est qualifiée pour la finale de la catégorie des moins de 66 kg, qui la verra affronter, vendredi, la Chinoise Liu Yang, championne du monde en 2023. En demi-finale, elle s’est imposée à l’unanimité des cinq juges face à la Thaïlandaise Janjaem Suwannapheng. Une connaissance puisque les deux jeunes femmes s’étaient rencontrées en demi-finale des championnats du monde 2023, à New Delhi.

Les cinq juges avaient déjà jugé à l’époque que l’Algérienne était supérieure à son adversaire, mais c’est pourtant cette dernière qui avait disputé – et perdu – la finale face à Liu Yang. Après cette demi-finale, Imane Khelif avait appris sa disqualification, la Fédération internationale de boxe (IBA) annonçant que la boxeuse n’avait pas pu satisfaire à un test de féminité auquel elle avait dû se plier en début de compétition.

La boxeuse algérienne Imane Khelif et le Hongrois Luca Anna Hamori, lors des quarts de finale de la catégorie des moins de 66 kg, aux JO de Paris, à Villepinte (Seine-Saint-Denis), le 3 août 2024.

A Roland-Garros, la native d’Aïn Sidi Ali n’a jamais été mise en danger par son adversaire. Dans le premier des trois rounds, les deux combattantes, aussi athlétiques l’une que l’autre, ont semblé retenir leurs coups. Imane Khelif, plus mobile, a progressivement pris le dessus et s’est détachée au troisième round, Janjaem Suwannapheng prenant un crochet du gauche puis étant décomptée par l’arbitre une vingtaine de secondes avant la cloche. L’issue du combat ne faisait aucun doute et les deux boxeuses, qui participaient ensemble à un ultime stage de préparation aux Jeux à Vittel (Vosges), se sont saluées chaleureusement.

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Cammile Bussière

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