La boxeuse algérienne Imane Khelif porte plainte après des fuites présumées d’un rapport médical
Au centre des débats lors des JO où la légitimité de sa participation avait été remise en question par certains, victime d’une campagne de cyberharcèlement avant et après sa médaille d’or, la boxeuse algérienne Imane Khelif a vu son cas revenir médiatiquement ces derniers jours. Le média en ligne francophone « Le Correspondant » affirmait dans un article publié fin octobre que Khelif était porteur des chromosomes masculins XY. « Le Correspondant » dit s’appuyer sur un rapport non authentifié qui aurait été réalisé par l’hôpital du Kremlin-Bicêtre en région parisienne et l’hôpital Mohamed Lamine Debaghine d’Alger.
En réponse, l’Algérien prépare une action en justice, selon un communiqué du CIO : « Nous comprenons qu’Imane Khelif a engagé des poursuites judiciaires contre les personnes ayant commenté sa situation lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 et prépare également des actions en réponse aux derniers articles de presse. »
Déjà une enquête de la justice française pour cyberharcèlement aggravé
En mars 2023, Khelif est exclu des championnats du monde de boxe. Selon la Fédération internationale de boxe (IBA), la boxeuse avait alors échoué à un test destiné à établir son sexe. Non reconnue par le monde olympique, l’IBA a refusé de préciser quel type de test avait été réalisé, alors que le CIO avait estimé qu’elle pouvait participer aux Jeux dans le tournoi féminin. La boxeuse algérienne a été victime d’une campagne de haine et de désinformation sur les réseaux sociaux, marquée par le racisme, la présentant comme une « homme combattant des femmes. »
« Je suis une femme forte dotée de pouvoirs spéciaux. Depuis le ring, j’ai envoyé un message à ceux qui étaient contre moi. »Imane Khelif a réagi après sa victoire. Par le passé, Khelif a toujours participé à des tournois de boxe féminine, y compris lors des JO de 2020, sans que sa participation suscite la moindre polémique. « Le CIO est attristé par les attaques dont Imane Khelif est actuellement victime, » a ajouté l’instance olympique, précisant : « Comme lors des précédentes compétitions olympiques de boxe, le sexe et l’âge des athlètes ont été déterminés sur la base des informations contenues dans leur passeport. » Une enquête a été ouverte en août par la justice française après une plainte pour cyberharcèlement aggravé déposée par la jeune femme.