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La Bourse du Travail de Bobigny, l’héritage d’Oscar Niemeyer

En descendant du tram T1, arrêt « Libération », on peut être pris d’un doute. Sommes-nous sur la place du Colonel-Fabien, dans le 19et arrondissement de Paris, ou à Bobigny, la préfecture de la Seine-Saint-Denis ? La ressemblance entre la bourse départementale du travail et le siège emblématique du Parti communiste français est frappante. Ces deux bâtiments sont l’œuvre du Brésilien Oscar Niemeyer. Ils datent également d’une décennie similaire, les années 1970, lors de l’exil en France de l’architecte du siège de l’ONU à New York. Comme le rappelle Danielle Tartakowsky dans son livre « Les Syndicats en leurs murs », « A Bobigny, l’architecte brésilien s’adapte au petit terrain enserrant un îlot de logements sociaux, face à l’ancienne mairie, en enterrant partiellement les salles de réunion et l’auditorium de 600 places, propriété du conseil départemental, et concentre les bureaux au sein d’un bâtiment ».

L’affirmation du département de la Seine-Saint-Denis

L’historien précise également que cette érudition s’inscrit dans un élan de constructions départementales, dans la seconde moitié du XXe siècle.et siècle, comme à Créteil dans le Val-de-Marne ou dans l’Essonne voisine, à Évry. Pour les nouveaux départements de la première couronne, détachés du département de la Seine en 1964, comme pour l’Essonne, qui succède à la Seine-et-Oise, il s’agit de s’affirmer dans le paysage administratif et politique français. Oscar Niemeyer dessine les plans de la bourse en 1972. Trois ans plus tard, l’architecte confie à son jeune collègue stéphanois, Jean-Maur Lyonnet, la direction des travaux.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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