La salle de contrôle d’Euronext, la société qui gère la Bourse de Paris (AFP/ERIC PIERMONT)
La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,43% mercredi, ralentie par le nouveau risque d’escalade entre l’Ukraine et la Russie et évitant des prises de risque à quelques heures des résultats de la première capitalisation mondiale, Nvidia.
L’indice phare CAC 40 a chuté de 31,19 points à 7.198,45 points, au plus bas depuis le 7 juillet. Mardi, il avait cédé 0,67%.
La séance a été « rattrapée par la géopolitique », a résumé auprès de l’AFP Clémence de Rothiacob, gérante de Richelieu Gestion. En l’occurrence : une accélération des tensions entre l’Ukraine et la Russie depuis mardi, qui se poursuit mercredi.
La Russie a multiplié ces derniers jours ses avertissements à l’encontre de l’Ukraine et de l’Occident, en réponse au feu vert donné par les États-Unis à Kiev pour frapper le sol russe avec les missiles à longue portée qui lui ont été livrés. .
Parti avant l’entrée en fonction de Donald Trump en janvier, l’administration de Joe Biden a annoncé mercredi son intention de fournir à l’Ukraine des mines antipersonnel.
L’Ukraine a également accusé mercredi la Russie de mener une opération de guerre « psychologique massive », après la fermeture temporaire de plusieurs ambassades occidentales par crainte d’une frappe russe.
Dans le même temps, des interrogations se posent sur l’impact en Europe du prochain mandat présidentiel de Donald Trump après l’annonce de la nomination de défenseurs du protectionnisme dans son gouvernement.
« Le marché est assez dépendant des nouvelles venant des Etats-Unis sur d’éventuels droits de douane, qui toucheraient de nombreux secteurs », résume Clémence de Rothiacob.
La crise politique allemande, « qui arrive quelques mois après la crise française », ajoute aux craintes des investisseurs.
Le groupe de restauration collective Elior, qui a sensiblement réduit sa perte annuelle lors de son exercice décalé 2023-2024, affichant une rentabilité conforme à ses prévisions, a cependant été largement pénalisé en Bourse par des objectifs jugés trop prudents. Son titre reculait de 24,30% à 3,12 euros à la clôture.
Edenred, société française de services prépayés qui commercialise notamment Ticket Restaurants, grimpe de 1,99% à 29,19 euros, soit la plus forte hausse du CAC 40 de la séance, après que les analystes de Jefferies ont conseillé de « conserver » l’action alors qu’ils la qualifiaient de « sous-performante ». jusque-là.
L’action Edenred a cependant perdu plus de 45 % de sa valeur depuis le début de l’année.
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