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La Bourse de Paris termine dans le rouge après l’euphorie provoquée par la baisse des taux

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 1,51% vendredi, reprenant son souffle au lendemain d’une séance euphorique suivant la première baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a perdu 115,15 points à 7.500,26 points. Jeudi, l’indice avait bondi de 2,29%, sa meilleure hausse sur une séance depuis janvier.

Sur l’ensemble de la semaine, il a gagné 0,47%.

Les investisseurs ont profité de la dernière séance de la semaine pour empocher leurs bénéfices, « avec la confiance que la Fed est proactive pour éviter la récession aux États-Unis »explique à l’AFP David Kruk, responsable du trading à La Financière de l’Échiquier.

La banque centrale américaine a décidé mercredi soir de frapper fort et d’abaisser son taux directeur d’un demi-point, plutôt que d’un quart de point comme l’attendaient de nombreux analystes, avec des taux désormais compris dans une fourchette de 4,75% à 5,00%.

L’institution a mis fin à plusieurs semaines de suspense durant lesquelles les marchés scrutaient les signes permettant de mesurer l’ampleur du ralentissement économique aux Etats-Unis et les nécessaires baisses de taux.

« L’environnement s’est soudainement amélioré de manière significative : auparavant, les marchés étaient impatients d’obtenir une baisse des taux de la part de la Fed, maintenant ces baisses de taux semblent acquises et le ralentissement économique plus incertain. »résume Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique chez Lombard Odier IM.

Les investisseurs se tournent désormais vers les entreprises avant la saison des résultats. « La situation de la demande en Chine, dont dépendent fortement de nombreuses entreprises en Europe, est préoccupante »déclare David Kruk.

« La question se pose de plus en plus : faut-il capituler sur certains des secteurs les plus exposés, comme le luxe ou l’automobile ? »il ajoute.

Les investisseurs français continuent également de scruter la composition du futur gouvernement de Michel Barnier, tandis que le calendrier budgétaire a été significativement retardé cette année par la dissolution de l’Assemblée nationale et la recherche d’un exécutif.

Vers 16h10 GMT, sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des obligations françaises à 10 ans s’établissait à 2,96%, contre 2,93% à la clôture jeudi. Son équivalent allemand, qui fait référence en Europe, s’établissait à 2,20%, contre 2,19% la veille.

L’automobile dans le rouge

Mercedes-Benz a abaissé pour la deuxième fois cette année son objectif de rentabilité annuelle, invoquant un climat économique dégradé, notamment en Chine. Cette annonce a fait plonger les actions du secteur en France : Valeo a chuté de 4,54% à 9,50 euros, Forvia de 8,00% à 7,96 euros, Stellantis de 3,42% à 13,49 euros, Renault de 2,61% à 38,47 euros.

Le luxe souffre

Les valeurs françaises du luxe ont souffert en séance, plombées par la demande atone en Chine. Hermès a perdu 3,11% à 1.930,00 euros, L’Oréal 2,24% à 370,50 euros, LVMH 3,60% à 591,90 euros et Kering 3,33% à 225,25 euros.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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