L’heure de la pause est-elle venue à la Bourse de Paris ? C’est ce que suggèrent les contrats à terme sur le CAC 40, qui le placent en position neutre à l’ouverture mercredi. L’indice boursier a bien besoin de souffler, après avoir perdu près de 2% sur les deux séances précédentes, frappé par une vague d’inquiétudes sur le ralentissement de la consommation chinoise, un pan essentiel de l’industrie du luxe. Burberry, Swatch et Hugo Boss ont tous déploré une demande mondiale atone, notamment dans la deuxième économie mondiale, toujours aux prises avec sa crise immobilière. Les Bourses chinoises restent sous pression mercredi, dans l’attente de voir ce qui sortira du troisième plénum, cette réunion des dirigeants qui doit définir le plan économique pour les cinq prochaines années. Elle doit se terminer demain.
La rotation vers les valeurs moyennes se poursuit
Wall Street a terminé en hausse mardi, notamment l’indice Dow Jones, qui a progressé de près de 750 points (+1,85%), sa meilleure performance depuis juin 2023, à un record en clôture (40.954,48 points). Le Russell 2000 a gagné 3,5%, enregistrant sa cinquième séance positive consécutive et plus de 10% sur le mois. L’indice des moyennes et petites capitalisations a retrouvé de la popularité depuis la publication la semaine dernière de chiffres des prix à la consommation inférieurs aux attentes pour juin, certains investisseurs délaissant désormais les grandes stars de la technologie et de l’intelligence artificielle au profit des petites capitalisations et des valeurs cycliques.
» Le Dow Jones a été à la traîne par rapport au S&P 500 pendant la majeure partie des deux dernières années, mais il est en plein essor cet été grâce à l’espoir que la reprise du marché se propagera d’un groupe restreint d’entreprises technologiques à un éventail plus large d’entreprises dans l’ensemble de l’économie. « , résume Chris Zaccarelli, directeur des investissements chez Independent Advisor Alliance. Les traders sont plus optimistes quant à la politique d’assouplissement monétaire de la banque centrale américaine cette année, qui devrait profiter aux petites capitalisations et aux entreprises ayant des coûts de financement plus élevés. Selon l’outil FedWatch de CMEgroup, les contrats à terme sur les fonds fédéraux impliquent une probabilité de 100 % d’une baisse des taux en septembre.
L’agenda américain sera principalement constitué par la publication dans la soirée du Livre Beige de la Fed et des résultats du groupe Johnson & Johnson.
De notre côté de l’Atlantique, les chiffres définitifs de l’inflation en zone euro sont attendus à 11h et devraient confirmer un ralentissement d’un dixième à 2,5% en rythme annuel. Au Royaume-Uni, le taux d’inflation annuel est resté en juin à l’objectif de 2% de la Banque d’Angleterre, alors que le consensus tablait sur un ralentissement à 1,9%. L’inflation des services, surveillée de près par les banquiers centraux en raison de sa prédominance dans l’économie britannique, est restée à 5,7%.
Publication solide pour ASML
Du côté des entreprises, le fabricant de lunettes et de verres correcteurs EssilorLuxottica a annoncé un accord pour acquérir la marque new-yorkaise Supreme du groupe VF pour 1,5 milliard de dollars (environ 1,4 milliard d’euros) en espèces.
Pernod Ricard annonce avoir signé un accord avec le consortium d’investisseurs institutionnels internationaux Australian Wine Holdco Limited pour la cession de ses marques de vins stratégiques. Les détails financiers de la transaction, dont la clôture est prévue au second semestre 2025, n’ont pas été dévoilés.
Fnac Darty envisage de racheter Unieuro, premier distributeur d’électronique et d’électroménager en Italie, dans une offre publique d’achat mixte qui le valorise 12 euros par action, a annoncé mardi soir le groupe français.
Le laboratoire pharmaceutique dédié à la santé animale Virbac a fait état mardi d’une croissance organique de son chiffre d’affaires semestriel de 11,3%, à 703,1 millions d’euros, portée par plusieurs acquisitions récentes et le contexte de marché favorable.
Le fabricant néerlandais de semi-conducteurs ASML a annoncé un bénéfice et des ventes meilleurs que prévu au deuxième trimestre, grâce à une forte demande de puces haute puissance nécessaires aux applications d’intelligence artificielle.