La semaine a débuté sans enthousiasme à la Bourse de Paris, avec le CAC 40 en hausse (+0,37%), à 7.477,5 points à mi-séance. A New York, l’ouverture devrait également être calme, les contrats à terme laissant entrevoir un très léger repli du S&P 500. L’indice de référence de Wall Street vient d’enregistrer sa plus forte hausse hebdomadaire de l’année. Tous les regards sont tournés vers l’Etat du Wyoming, où se tiendra de jeudi soir à samedi le symposium de Jackson Hole, marquant la fin des vacances pour les gros argentiers. Les principaux responsables des banques centrales et des économistes de renom se retrouveront pour cet événement organisé par la Réserve fédérale de Kansas City pour discuter de l’état de l’économie et de la politique monétaire à mettre en oeuvre.
Comme toujours, l’attention sera portée sur le discours du président de la Fed, Jerome Powell. Il aura lieu vendredi à 16 heures.
La conviction désormais bien ancrée que la Fed va enfin lancer un cycle d’assouplissement monétaire en septembre et que les États-Unis éviteront une récession est le principal moteur des marchés financiers à l’heure actuelle. Rassurée par de fortes ventes au détail et des inscriptions au chômage plus faibles que prévu, Goldman Sachs a réduit la probabilité d’une récession cette année de 25 % à 20 %. Ce chiffre pourrait tomber à 15 % si le rapport sur l’emploi d’août, prévu pour le 6 septembre, est « raisonnablement bon « , écrivent les économistes de la banque américaine. Sauf mauvaise surprise, Goldman Sachs va gagner en confiance dans sa prévision d’une baisse de taux de 25 points de base lors de la réunion de septembre de la Réserve fédérale, au lieu d’un assouplissement de 50 points de base. Un scénario qui n’est désormais estimé qu’à 28% selon l’outil FedWatch du CME, contre 72% pour un quart de point.
» La chose la plus simple à faire pour le président Powell serait de répéter son message de juillet.a déclaré Michael Gapen, directeur économique de Bank of America Securities. Un changement de langage du FOMC en juillet pourrait suggérer que le comité était « très proche » ou « proche » du point où un assouplissement est susceptible de se produire. Un signal plus accommodant pourrait être une déclaration selon laquelle le comité souhaite éviter une « faiblesse inattendue » du marché du travail, plutôt que de simplement y répondre une fois qu’elle se produit.. »
Kyiv pourrait souffrir de l’austérité allemande
Plusieurs banques centrales asiatiques (Chine, Corée du Sud, Thaïlande…) annonceront cette semaine leurs décisions de politique monétaire, tout comme la Banque de Suède, qui pourrait réduire son taux directeur de 3,75% à 3,5%. Côté statistiques, le principal fait marquant sera la publication jeudi des indices PMI d’août aux Etats-Unis, dans la zone euro, au Royaume-Uni et au Japon. Le mois dernier, la chute de l’indice PMI manufacturier américain sous la barre des 50 (49,6) avait alimenté le spectre d’une récession américaine, qui s’est depuis atténué, tandis que, dans la zone euro, les enquêtes d’activité n’ont cessé de décevoir ces deux derniers mois.
Peu de nouvelles sur le front des affaires. Les groupes de défense Rheinmetall, BAE Systems et Thales (-0,8%) sont en baisse après des informations du Frankfurter Allgemeine Zeitung, citant des documents officiels et des courriels, selon lesquelles le gouvernement allemand, principal fournisseur européen d’aide militaire à l’Ukraine, envisage de réduire drastiquement son soutien militaire à Kiev l’an prochain.
ArcelorMittal a gagné 2% suite à la révision à la hausse de la note de Barclays de « pondération en ligne » à « surpondérer » tandis que Nexans a chuté de 3,5% en réponse à la dégradation de la note de Goldman Sachs de « acheter » à « neutre ».