La boîte de chocolats de Geoff Molson : le propriétaire des Canadiens refuse de promettre des séries éliminatoires

La reconstruction, c’est comme les boîtes de chocolats de Forrest Gump : on ne sait jamais sur quoi on va tomber. C’est pourquoi, à l’aube de la troisième année du processus amorcé par le Canadien, l’état-major a prôné la patience.

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« Il ne faut pas chercher à accélérer trop vite. Il faut choisir le bon moment pour accélérer », a déclaré Geoff Molson, lors du traditionnel tournoi de golf qui lance officiellement la saison des Canadiens.

Après le « P » de séries éliminatoires que nous avions traduit par « S » de série, nous nous retrouvons avec le « P » de patience. Passe, patine, position, séries éliminatoires, processus, patience. Cela permet d’obtenir une belle consistance.

Ne pas trop insister, c’est éviter de prendre des décisions qui feraient dérailler le fameux plan et anéantir deux ans et demi d’efforts. Et c’est déjà arrivé. À Buffalo, par exemple, où la reconstruction semble bloquée depuis une décennie. À Toronto aussi, où nous avons dû tout recommencer à zéro à plusieurs reprises.

« Nous avançons très bien. Nous avons vu avec la draft de cette année que cela va continuer. Nous avons un noyau de jeunes joueurs qui sont très bons. Mais il est impossible de savoir combien d’années cela va prendre », a déclaré le propriétaire de l’équipe.

C’est pourquoi, encore une fois, il n’était pas question de promettre une participation aux séries éliminatoires.

« La barre est haute pour aller en séries éliminatoires. C’est très difficile d’y arriver. On l’a vu l’an dernier, quand de très bonnes équipes ont échoué », a-t-il dit.

La bonne nouvelle, c’est que les joueurs eux-mêmes ne voient pas la situation de la même façon. Pour eux, chaque saison débute avec le même objectif : jouer au hockey le plus tard possible en mai. Et pourquoi pas en juin.

Dedans jusqu’à la fin

Mais il y a une différence entre être éliminé du tournoi de printemps lors du dernier match de la saison, comme les Red Wings, et être hors course au moment du match des étoiles.

C’est là que le Tricolore veut voir des améliorations.

« Nous voulons être compétitifs », a déclaré Molson. « Il y a plusieurs raisons pour lesquelles nous croyons que nous serons dans la lutte (pour une place en séries). Je n’ai pas peur de dire que nous compterons sur une très bonne équipe. »

Cela dit, étant dans le mélanger (ou en course), ça veut dire quoi exactement ?

« Je veux que nous soyons dans la course plus longtemps. Mais je ne peux pas prédire si cela signifie que nous serons toujours dans la course lors du dernier match ou si cela signifie que nous participerons aux séries éliminatoires », a déclaré Kent Hughes.

« Pour que les joueurs progressent, il faut qu’ils soient impliqués dans des matchs qui comptent et qui sont importants », a poursuivi le directeur général des Canadiens.

Hughes ne ferme pas la porte

L’arrivée de Patrik Laine, le retour en santé de Kirby Dach, l’année d’expérience supplémentaire de Nick Suzuki, Cole Caufield et Juraj Slafkovsky sont autant de raisons qui permettent au propriétaire de croire que le Tricolore et ses partisans peuvent espérer autre chose qu’une bonne position au repêchage.

« Il ne fait aucun doute que l’intention est d’essayer de se qualifier pour les séries éliminatoires et de ne pas obtenir un choix précoce », a déclaré Molson, dont l’équipe n’a pas joué de match éliminatoire depuis qu’elle a atteint la finale de la Coupe Stanley en 2021.

Cela ne veut pas dire que Hughes ne sera pas tenté de procéder à des mouvements de personnel importants au cours de la saison.

« Plus le temps passe, plus nous aurons d’informations et plus nous serons capables de prendre de bonnes décisions. Je ne veux pas prendre de décisions réactives. »

Si Molson et Hughes trouvent le bon chocolat, nous verrons peut-être de nouveaux visages et espérerons un printemps un peu plus long. Sinon, il faudra être patient pendant une autre année.