BREF
Diesel
163 chevaux
À partir de 41 550 €
Aucune pénalité (niveau d’entrée)
0 à 100 km/h en 7,9 secondes
4,6 litres aux 100 km en conduite tranquille
La BMW Série 1 F70 de quatrième génération, en réalité une Série 1 F40 de troisième génération profondément retravaillée, s’attaque une nouvelle fois aux Audi A3 et autres Mercedes Classe A dans la catégorie des compactes « premium ». Avec, comme Olivier Pagès l’a découvert lors de son premier essai de la bête il y a une semaine et demie, de réels progrès en termes de comportement dynamique et de raffinement intérieur en plus d’un niveau d’agrément très correct avec le petit et modeste Unité turbo essence de 1,5 litre développant 170 chevaux à une consommation raisonnable, malgré des défauts persistants en termes d’habitabilité et un prix plus cher que jamais.
Nous retournons déjà cette fois en Allemagne pour voir ce que donne cette nouvelle BMW Série 1 F70 avec son moteur diesel, toujours disponible au catalogue. Comme la 120 essence (qu’il ne faut plus appeler « 120i », rappelez-vous !), elle associe son bloc thermique (ici un quatre cylindres 2,0 litres turbo avec 163 chevaux et 400 Nm de couple) avec un petit système électrique de 48 volts pour réduire au mieux ses émissions de CO2 lors de l’homologation européenne WLTP (et éviter le malus d’entrée de gamme français).
Extérieurement, vous ne ferez pas la différence avec la 120 essence avec une présentation identique aux badges. On retrouve donc une silhouette moins « monospace » que celle de l’ancienne Série 1, avec les larges narines chères au designer de la marque Domagoj Dukec (qui vient de partir !). Il cultive sa « sportivité apparente » avec la finition M-Sport de notre exemplaire d’essai et apparaît heureusement moins pataud en vrai qu’en photo (j’aurais tendance à le trouver plus élancé que l’ancien).
La présentation intérieure est moins spectaculaire qu’à bord d’une Mercedes Classe A mais offre un contenu technologique de pointe et un bon niveau de finition : les garnitures de la planche de bord flattent l’oeil dans cet exemple configuré dans M-Sport mais on retrouve toujours autant de plastique dur que dans une Volkswagen Golf sur les parties basses du tableau de bord. Même les marques premium semblent limitées par les contraintes de coûts de production dans cette catégorie compacte où l’on reste en dessous des standards de leurs voitures familiales (ce qui n’est évidemment pas illogique dans l’absolu).
Quant aux sièges arrière, ils offrent un excellent espace pour les jambes mais souffrent d’un espace pour les jambes médiocre. garde au toit franchement limitée. Et il faut toujours se contenter d’un coffre très moyen avec ses 300 litresréduit ici de 80 litres en raison d’une hybridation douce (seul le 300 chevaux 135 essence s’en passe et atteint donc 380 litres). Notons au passage, pour ceux qui se soucient vraiment de ce genre de détail, que les panneaux de portes arrière sont bien « moussés » (du moins dans cette finition M-Sport).
Un diesel raffiné
Assis aux commandes de la 120d, vous avez comme d’habitude affaire à un volant à jante très large, typiquement BMW. La position de conduite surprend par sa hauteur relative mais on se sent dans un environnement « cher »y compris une fois le moteur quatre cylindres à huile démarré : le bon travail d’insonorisation globale (bruit de l’air et du moteur), le compromis de suspension (basé sur de nouveaux amortisseurs bidirectionnels mais non configurables depuis l’habitacle) et la belle douceur du groupe motopropulseur donne vraiment l’impression d’une voiture raffinée. La voiture ne se ridiculise pas non plus lorsqu’on lui demande d’augmenter le rythme sur un col autrichien, avec des performances satisfaisantes quelles que soient les circonstances même si l’ensemble moteur-boîte n’a rien de plaisant en conduite sportive. Le train avant trouve toujours le moyen de canaliser correctement le couple vers l’asphalte, la carrosserie affiche une agilité impeccable (à noter que la finition M Sport dispose d’une suspension abaissée de 8 mm et d’une direction spécifique) et surtout, la consommation reste inférieure à 6 litres par 100 en tapant ! En conduite tranquille, cette consommation s’affiche 4,6 litres sur un trajet périurbain d’une centaine de kilomètres. Et 5,5 litres sur un trajet mixte de 400 kilomètres avec beaucoup de cols engloutis à un rythme allègre.
C’est bien donc, mais n’oublions pas qu’un 120 essence de 170 chevaux moins cher offre déjà un très bon niveau d’agrément tout en ne consommant pas monstrueusement plus (on peut descendre en dessous de six litres aux 100 dans des conditions idéales sur le réseau secondaire et on reste moins de huit litres sans se priver).